L'Affaire "Christian Horner" est loin d'être terminée au sein du paddock de la F1 et notamment chez Red Bull Racing où Jos Verstappen essaie de tirer les ficelles. Ce dernier demande le départ de Christian Horner et brandit la menace d'un rapprochement avec Mercedes.

Les démêlés de Christian Horner ne sont pas terminés bien que l'écurie Red Bull Racing ait blanchi son directeur d'équipe dans la plainte déposée à son encontre pour comportement inapproprié. Mais depuis la fuite du Google Drive contenant toutes les captures d'écran (supposées) d'une conversation entre une employée de Red Bull et Christian Horner, le clan Verstappen tente d'avoir la tête de ce dernier.

Verstappen brandit la menace Mercedes

Dans le paddock de Bahreïn, on a vu le clan Verstappen (constitué de Jos, le père de Max et Raymond Vermeulen, le manager du pilote) en conversation avec Toto Wolff. A une autre table, quelques personnes présentes dans le paddock ont aussi diffusé des photos où l'on voyait Flavio Briatore (toujours très proche de Fernando Alonso) être attablé avec Christian Horner (et sa femme Geri). Il n'en fallait pas plus pour que les premières rumeurs d'un possible transfert de Max Verstappen vers Mercedes et éventuellement celui de Fernando Alonso chez Red Bull Racing inondent les réseaux sociaux. A ce stade, ce ne sont que pures spéculations, mais encore une fois, rien d'impossible en F1.

A ce sujet, Toto Wolff a été interrogé sur l'avenir du duo Mercedes pour 2025 et savoir si Max Verstappen pourrait être sur leur liste (rappelons que le Néerlandais est engagé chez Red Bull jusqu'à fin 2028 soit pour encore 5 saisons complètes, le simple fait de casser le contrat représenterait une coquette somme), le directeur de l'équipe Mercedes s'est montré pragmatique : "Je pense que le pilote choisira toujours la voiture la plus rapide", a-t-il déclaré. "C'est fondamentalement ce dont il s'agit. En ce moment, la Red Bull est la voiture la plus rapide, donc ce sera toujours, à mon avis, la priorité."

Pour l'heure, Toto Wolff sait que Mercedes n'a pas les armes pour convaincre Max Verstappen, mais il n'a pas non plus exclu ce transfert. Il s'est même montré très élogieux envers le pilote néerlandais : "Max fait partie d'une autre catégorie, d'une autre galaxie", a déclaré Wolff. "Nous devons simplement reconnaître le niveau de ses performances. La performance a été extraordinaire."

Mais désormais, les tensions semblent au maximum chez Red Bull, avec un Jos Verstappen souhaitant le départ de Christian Horner qui dispose pourtant du soutien de l'actionnaire majoritaire de Red Bull. Si Horner reste, et que Max reste fidèle à son père, il pourrait devoir trouver un nouveau volant. L'inimitié apparente entre Jos Verstappen et Horner est telle que ce dernier aurait dit à des amis que son fils quitterait Red Bull s'il le fallait.

Bien que les sourires soient de façade entre Horner et Verstappen sénior, le langage corporel de ces deux là raconte autre chose. Une dispute aurait même éclatée entre ces deux-là dans le bureau de Horner vendredi dernier à la suite de la fuite des captures d'écran contenues dans ce dossier Google Drive. Jos Verstappen, a même dû nier être à l'origine de ces fuites, affirmant qu'il savait que c'était ce que pensait Horner.

Verstappen et Mercedes, une vieille entente...

Pour rappel, en 2014, quand Raymond Vermeulen et Jos Verstappen ont été contactés par Helmut Marko pour signer Max dans le Red Bull Junior Team, ils sont allés voir Mercedes qui était évidemment intéressée par le pilote. Malheureusement, en ayant déjà dans leurs rangs Nico Rosberg et Lewis Hamilton et sans aucune autre possibilité de faire rouler le pilote néerlandais, la signature chez Red Bull (et plus tard, le volant Toro Rosso) fut priorisée.

Et maintenant ?

La situation était déjà tendue en coulisses avant même le début du championnat, car Oliver Mintzlaff (PDG de Red Bull) avait déjà décidé de licencier Christian Horner le 2 février. Un communiqué de presse officiel avait déjà été préparé. Cependant, Horner n'a pas voulu accepter le licenciement et a fait appel à ses avocats, qui sont intervenus chez Red Bull à Fuschl (le siège social de la société).

Oliver Mintzlaff était certain qu'un arbitre se prononcerait contre Horner, car les preuves étaient accablantes pour lui. Il était également persuadé que Red Bull se prononcerait contre l'avis de garder Christian Horner à la tête de l'équipe. Il était secrètement consterné par le comportement de Horner.

Quant à Mohammed Ben Sulayem, ce dernier a demandé à Max Verstappen de soutenir Christian Horner publiquement. La démarche de Ben Sulayem est intervenue après que Verstappen n'a apporté qu'un soutien mitigé à Horner lorsqu'on lui a demandé à quatre reprises samedi s'il avait pleinement foi et confiance en lui.

Reste la question qui va animer le reste de cette saison : est-ce que Max Verstappen décidera de passer outre l'avis de son père en continuant d'honorer son contrat avec Red Bull ? Où décidera-t-il de réponde aux sirènes de Mercedes, quitte à prendre le risque d'être beaucoup moins compétitif, mais peut-être d'évoluer dans une ambiance plus sereine ?