Après la séance des qualifications, la monoplace de Lewis Hamilton a été inspectée et le DRS n'était pas conforme au règlement technique. Après enquête la sanction est tombée, le pilote est disqualifié de la séance.

Le flap supérieur du DRS excédait l'ouverture maximale des 85mm autorisés par le règlement, ainsi la disqualification du britannique est confirmée.

Lewis Hamilton disqualifié à cause du DRS

La monoplace de Lewis Hamilton n'a pas réussie à passer les tests de conformité pour son système DRS. Il y a un espace entre les parties supérieure et inférieure de l'aileron arrière. Lorsque le DRS n'est pas activé, cet espace doit être compris entre 10 mm et 15 mm. La voiture a réussi cette partie du test. Lorsque le système DRS est activé, ce qui élève l'élément supérieur de l'aileron à une position plus plate, l'écart ne doit pas excéder 85 mm d'ouverture, la voiture a échoué ce test.

Les commissaires ont tenu une audience le vendredi suivant la qualification avec Ron Meadows (le représentant de Mercedes) et Simon Cole (l'ingénieur en chef) et Jo Bauer (ingénieur technique de la FIA) et Nicholas Tombazis (directeur technique des monoplaces). Les commissaires ont ensuite ajourné l'audience pour recueillir plus de preuves et à 10h30 le samedi matin, ils ont tenu une nouvelle audience à laquelle participait également John Owen (concepteur en chef chez Mercedes), qui a témoigné par vidéoconférence, mais sans la présence de Joe Bauer.

Les explications de Mercedes

Chez Mercedes, on a affirmé que la conception respectait la réglementation. Il était clair pour les commissaires que l'écart supplémentaire constaté était dû à un jeu, soit dans l'actionneur du DRS ou les pivots à l'extrémité, soit une combinaison ou un autre défaut du mécanisme, soit un assemblage incorrect des pièces.

Les commissaires ont constaté, à la fois de la part de l'équipe et de la FIA que le même design a été testé à plusieurs reprises au cours de la saison et qu'il a toujours réussi. Il n'y a donc aucun doute dans l'esprit des commissaires que l'échec du test indique une intention de dépasser la limite maximale de la part de l'écurie.

Mercedes a fait valoir que le fait que la voiture ait réussi le test dans la section centrale de l'aileron est à la fois une circonstance atténuante et montre qu'il n'y avait pas d'intention d'enfreindre le règlement. Bien que les commissaires admettent que ce dernier point puisse être vrai, ils estiment que les sections qui ont échoué ne sont pas pertinentes par rapport au fait que l'aileron a échoué dans son ensemble.

Mercedes a fait remarquer qu'il ne s'agit pas d'une violation systémique et qu'elle est en fait unique, il s'agit plutôt d'un problème mineur. L'écurie a ajouté qu'elle aurait aimé avoir l'occasion d'inspecter les pièces afin d'expliquer aux commissaires comment le problème est survenu. Toutefois, les commissaires acceptent fondamentalement l'explication de Mercedes selon laquelle la cause de l'échec est quelque chose d'aléatoire plutôt qu'une action délibérée. Les commissaires ont donc choisi de garder l'aileron sous scellé et de préserver la preuve de l'échec, des manipulations des pièces et donc une certaine altération de la preuve.

Le dernier point soulevé par Mercedes concernant le montage lui-même et que le département technique de la FIA a pour habitude de permettre aux équipes de réparer les problèmes mineurs qu'elles rencontrent sur leurs voitures, même pendant les conditions de qualification du Parc Fermé. Si l'équipe avait eu connaissance de ce problème pendant les qualifications, elle l'aurait sûrement cherché et les mécaniciens auraient reçu la permission de réparer les pièces ou resserrer les boulons si nécessaire.

Les commissaires ont été sensibles à cet argument et ont analysé qu'il s'agissait, selon eux, d'une circonstance atténuante. Cependant, ils n'ont pas pu étendre cet argument pour couvrir les pièces qui ont été trouvées non conformes lors des contrôles post-séance. En fin de compte, le règlement est clair et au moment du contrôle de conformité, la voiture ne l'était pas.

A la suite de l'inspection des vidéosurveillances de la pit-lane, qui a conduit à l'amende de Max Verstappen pour avoir enfreint le règlement du Parc Fermé, il a été démontré que le pilote néerlandais n'avait pas pu endommagé l'aileron de la Mercedes. Ainsi, l'infraction technique de la Mercedes est reconnue et Lewis Hamilton est disqualifié de la séance qualificative.