Malgré l'arrivée de Mission Winnow et de A Better Tomorrow, la F1 ne devrait plus vapoter pour longtemps.
Au début de la saison, la Scuderia Ferrari a signé un partenariat avec Mission Winnow, appartenant à Philip Morris, tandis que McLaren a conclu un accord avec A Better Tomorrow, qui appartient à British American Tobacco. Seulement, ses initiatives, visant à trouver des solutions innovantes via des produits à risque potentiellement réduit, ont fait l'objet de nombreuses interdictions. Les lois anti-tabac des différents pays ont eu raison des deux marques.
Il n'y a pas de fumée sans vapotage
Depuis fin 2006, les cigarettiers ont quitté la F1, laissant les équipes sans une manne financière non négligeable. Si Marlboro est parvenu à se maintenir en 2007, en apparaissant sur les monoplaces de Ferrari sur trois Grands Prix (Bahreïn, Monaco et Chine), depuis, les cigarettiers ont disparu officiellement des monoplaces. Reste toujours le cas Marlboro, qui appartient à Philip Morris, qui reste un sponsor de l'ombre de la Scuderia, fournissant environ 140 millions d'euros par an.
Le retour des cigarettiers via des initiatives ne semblent pas avoir plus aux différentes organisations anti-tabac. Sept pays visités par la F1 ont interdit les logos de Mission Winnow et A Better Tomorrow, dont l'Australie, le Canada et la France. Mais la plus grande menace vient des Etats-Unis, qui n'interdit pas cette publicité pour le moment.
BAT, qui est sponsor de McLaren, utilise également sa marque de cigarette électronique Vuse en IndyCar avec l'équipe de Woking. Récemment, il a été découvert au moins 450 cas de maladie pulmonaire associée aux cigarettes électroniques dans 33 états américains. Le Centers for Disease Control and Prevention demande d'éviter complètement les cigarettes électroniques. Donald Trump, président des Etats-Unis, a annoncé qu'il envisagerait d'interdire les produits aromatisés utilisés pour le vapotage.
Cela met à mal le projet des cigarettiers. David O'Reilly, directeur de la recherche scientifique chez BAT, déclare au Financial Times que 90% du budget de recherche de l'entreprise était désormais consacré aux alternatives aux cigarettes, ce qui représente plus de 3 milliards de livres. Philip Morris déclare avoir investi 6 milliards de dollars dans le développement de nouveaux produits.