C'est une requête qui revient souvent de la part de fans, va-t-on voir plus de constructeurs en F1 ? Est-ce vraiment le nombre des manufacturiers, la diversité ou le retour de certaines gloires qui hantent ces espoirs ? Du coté de Lamborghini, pour l'heure la réponse est plutôt non !
Stefano Domenicali, du cheval au taureau
Stefano Domenicali, 51 ans, aura fait une grande partie de sa carrière chez Ferrari. Des bureaux à partir de 1991, à la gestion du circuit du Mugello, il passe rapidement Directeur Sportif de la marque en 2002. C'est en 2008 qu'il prend du galon en étant le numéro 1 de la Scuderia Ferrari. Il aura la lourde tâche de succéder au management de Jean Todt, et de la collection de trophées qu'ils ont accumulé.
Débarqué des Rouges après trois Grand Prix seulement en 2014, il paye le prix d'une période en dents de scie. Recruté quelques mois plus tard par le groupe Volkswagen, il sera placé chez Audi pour évaluer les possibilités du groupe allemand en F1. Une étude qui n'ira pas à son terme, car outre-Atlantique le géant de Wolfsburg est victime du scandale de ses véhicules à moteur diesel. Une affaire lourde de conséquences pour Volkswagen, qui devra payer des indemnités à ses clients américains. Voilà de quoi sérieusement plomber le budget et remettre à plus tard des espoirs de Formule 1.
Finalement Stefano Domenicali sera de retour chez les Italiens, ceux de Lamborghini !
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Le taureau italien pour affronter celui d'Autriche ?
Comme ce fut le cas pour Audi, la question se pose pour Lamborghini : vont-ils tôt ou tard (re)venir en F1 ? Acteur majeur des véhicules Supercar, souhaitent-ils se mesurer à Ferrari, McLaren, Honda, Mercedes et Red Bull ? Eux qui ont dans leur gamme (ou vont avoir) des bolides exclusifs aux superlatifs flamboyants !
Nous les avions déjà vu arpenter les grilles de départ en F1. En tant que constructeur à part entière en 1991 (seulement 6 Grand Prix), ils furent aussi motoriste de 1989 à 1993. Il y aura eu 6 écuries avec le bloc moteur du Taureau de Bologne dans le dos, dont Lola qui réussit un podium comme meilleur classement. Il s'agissait du Grand Prix du Japon 1990 avec le japonais Aguri Suzuki, célèbre à jamais pour son accrochage du départ où l'on cherche encore une once de pilotage.
Après cette déconvenue, Lamborghini quitte la F1 par la petite porte sans s'être hissé au niveau de Ferrari. Le constructeur de Maranello reste leur adversaire historique pour ce qui est des véhicules de production, exclusivement sportifs et élitistes ! Ils ne parviendront donc pas à les battre sur les circuits F1, n'y même à faire chavirer les cœurs des Tifosi !
L'arrivée de Stefano Domenicali à Sant'Agata (siège de Lamborghini) ne signifie pas pour autant que la marque s'apprête à faire le grand saut, ou son retour dans la catégorie reine. La marque italienne ne propose dans sa gamme que des moteurs V10 ou V12 atmosphériques, à l'opposé de l'ère Turbo-Hybride de la F1.
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Stefano Domenicali : Vous ne pouvez pas penser à une marque comme Lamborghini sans sport automobile. Mais pour la F1, je dois dire que ce n'est pas la priorité."
La marque italienne reste impliquée dans des séries GT comme le Lamborghini Blancpain Super Trofeo. Et ses objectifs restent le volume de production de ses véhicules toujours plus exclusifs. Le premier SUV (Urus) de la marque est en préparation. Ses usines doivent augmenter la cadence, les efforts ne peuvent donc pas être focaliser ailleurs !