Jan Lammers, ex-pilote de F1, et directeur du Grand Prix des Pays-Bas, pense que l'on vient de voir pour la dernière fois le "vieux" Spa-Francorchamps. Selon lui, de gros changements sont à prévoir pour améliorer la sécurité.
Beaucoup d'observateurs y sont allés de leur analyse suite au fiasco du Grand Prix de Belgique, de l'officialisation de cette "course" à la dangerosité du Raidillon, toutes les tensions à Spa-Francorchamps ce week-end se sont cristallisées sur des sujets importants à régler. Olivier Panis avait déjà réagi et en appelle à de profondes modifications.
La fin du Spa-Francorchamps que l'on connait ?
On a eu deux problèmes majeurs à Spa-Francorchamps ce week-end. Le fait qu'il n'y ait pas eu de Grand Prix, et la sécurité qui fait défaut dans le Raidillon, qui a causé de sérieux accidents et dont trois pilotes ont été pris en charge à l'hôpital pour des examens de contrôle.
Même Jean Alesi, un ex-pilote célèbre pour son courage et sa passion pour le sport, affirme que les événements récents démontrent qu'il "est juste d'arrêter" les courses sur le tracé actuel. "La piste de Spa doit être revue. Pour le moment, c'est un décès par an", a-t-il déclaré à La Repubblica. Jean Alesi fait référence au tragique décès d'Anthoine Hubert, mais fort heureusement, on ne déplore pas la perte d'un pilote chaque année.
Avec le Grand Prix de Belgique de ce dimanche qui s'est officiellement déroulé dans un fiasco le plus total derrière la voiture de sécurité, et le gros accident de Lando Norris à Eau Rouge los des qualifications, de sérieuses interrogations sont posées quant à l'efficacité des éléments de sécurité.
"Je suis presque convaincu que nous avons vu le dernier Spa sous sa forme actuelle", a déclaré à NOS, Jan Lammers.
Avant le Grand Prix de Belgique, les pilotes actuels de F1 ont pu voir les plans de rénovation de Spa, d'un montant de 80 millions d'euros, avec la section Eau Rouge qui sera refaite pour la rendre plus sûre avant 2022.
"C'est clairement devenu un virage, très dangereux, voire mortel", a déclaré Lammers. "Un accident similaire à celui d'Anthoine Hubert pourrait se reproduire. Et c'est juste à cause du profil de ce virage."
Un autre ex-pilote, Ralf Schumacher, a également son avis sur la situation du Grand Prix et sur ce qui devrait être fait au Raidillon, il s'est exprimé auprès de Sky Deutschland.
"C'était la dernière course avec ce qui est probablement le virage le plus célèbre du calendrier, l'Eau Rouge. Ils vont le modifier et l'affaiblir", a ajouté l'allemand. "Dans ce contexte, la direction de course a pris la bonne décision ce week-end".
Les pilotes de F1 étaient d'accord avec la direction de course dimanche pour dire que la pluie rendait la course trop dangereuse. A une seule exception près : Max Verstappen.
"C'était un peu politique de sa part", insiste Lammers. "Il voulait ces points de championnat du monde. Si vous regardez ce qui s'est passé dans les courses précédentes, il avait besoin d'un peu de chance. Il fallait que ça lui tombe dessus à un moment donné."