L'Afrique du Sud aura-t-elle droit à son Grand Prix prochainement ? L'idée semble plus que jamais d'actualité bien que la pandémie actuelle ait retardé le projet.
Si la F1 n'y a plus déployé son paddock depuis 1993, d'autres compétitions ont lieu sur le tracé de Kyalami, comme des courses de GT ou de motos. Mais la destination intéresse aussi la Formule E, le FIA WEC devait s'y produire au début de ce mois-ci (pour la saison 2020/2021) si la pandémie du Covid n'avait pas renversé tous les plans des divers championnats.
D'ailleurs, la F1 avait prévu d'y installer son Festival pour aller à la rencontre des fans, ce devait être en mars 2020 à Johannesburg avant que la pandémie du Covid n'annule celui-ci.
La F1 en Afrique du Sud ?
Le circuit de Kyalami, long de 4,26 kilomètres, a été mis en service au début des années 60. Le premier Grand Prix de Formule 1 s’y déroula en 1967 et fut remporté par le mexicain Pedro Rodríguez. Dans les années 70, le circuit de Kyalami fut le théâtre de deux accidents mortels : celui de Peter Revson en essais privés en 1974, et celui qui tua en course Tom Pryce et Frederick Jansen van Vuuren (un commissaire de piste) c'était en mars 1977.
Kyalami fut l'hôte d'un Grand Prix jusqu'en 1985, avant d’être retiré du calendrier suite aux sanctions internationales suite à la politique d’apartheid menée par le gouvernement sud-africain. Il revient en 1992 au calendrier de la F1 avant de disparaître à nouveau sur faillite du propriétaire Farm Bothasfontein (Pty) Ltd après l’édition 1993 (remportée par Alain Prost).
Le 24 juillet 2014, ce circuit mythique a été racheté par Porsche South Africa, importateur indépendant ne faisant pas partie du groupe Volkswagen AG, qui a racheté les 72 hectares pour la somme de 14,5 millions d’euros.
Aujourd'hui pour accueillir un Grand Prix de F1 il faut disposer d'un Grade 1 FIA, Kyalami est un cran en dessous au Grade 2. Ceci étant, pour ce circuit moderne, ce ne serait qu'une formalité d'obtenir le Grade 1 après inspection des installations par la FIA. Récemment, Stefano Domenicali avait évoqué l'Afrique du Sud comme prochaine destination : "Quelque chose de très important, je pense, est d'avoir un nouvel endroit ou un ancien endroit avec un grand héritage en Formule 1."
Un retour en 2023 à Kyalami ?
Aujourd'hui, une société au nom de SAGP, dont le PDG est Warren Scheckter, fils de Jody Scheckter (Champion du Monde de F1 en 1979), souhaite ramener la F1 à Kyalami en confirmant un plan de retour pour ce dernier, cité par RaceFans.net. "La date cible est toujours 2022 mais cela pourtant changer en raison des effets de la pandémie, donc 2023 est peut-être la date la plus probable."
Lewis Hamilton, de son côté, s'était exprimé sur le sujet l'an dernier et il avait évoqué l'importance pour la F1 de se produire à nouveau en Afrique du Sud. Des paroles dont se souvient Warren Scheckter.
C'est formidable que Lewis, une personne aussi prestigieuse et influente que lui, ait indiqué son soutien à un Grand Prix d'Afrique. De toute évidence, l'Afrique du Sud est l'endroit le plus probable pour que cela se produise, étant un pays qui a une énorme histoire en Formule 1.
Plus important encore, il a une piste qui est vraiment prête, qui est très proche de la norme F1. S'il devait y avoir un Grand Prix d'Afrique, l'Afrique du Sud et Kyalami est l'endroit le plus logique que cela se produise.