Après les nombreuses remarques des spectateurs venus pour assister au retour du Grand Prix de France de F1, les organisateurs travaillent sur un plan mobilité.
"On va mettre ça sur l’effet inexpérience année zéro non pas de l’organisateur mais de l’ensemble des services qui sont intervenus sur le dossier'', nous expliquait Stéphane Clair, directeur général du Circuit Paul Ricard, sur les problèmes liés au Grand Prix de France. Ce jeudi se tenait une conférence de presse au sujet de la mobilité autour de la course française de F1.
Le constat
CITEC, entreprise spécialisée dans la mobilité, a été mandatée par le Grand Prix de France F1. Son constat est le suivant :
- Aucun transport en commun pour accéder aux sites
- Un circuit très enclavé à proximité d’une zone industrielle
- 25 000 véhicules le dimanche soit 21 500 véhicules spectateurs (dimanche) et 3 500 véhicules staff
- Seulement 2,1 personnes en moyenne par véhicule
- 3 axes majeurs d’accès avec capacité maximale chacun de 1400 véhicules par heure
Concrètement, pour faire rentrer et sortir 25 000 véhicules, il faut donc mathématiquement 6 heures. Le réseau routier sature dès 1 200 à 1 400 véhicules par heure.
Le plan mobilité 2019 du Grand Prix de France F1
CITEC a travaillé ainsi sur 4 points majeurs.
Mettre en adéquation le nombre de véhicule se rendant sur le circuit avec la capacité routière
Le premier point concerne la mise en place de parking relais à la Ciotat et au Castellet avec une route dédiée pour accéder au circuit. Un temps de trajet de 45 minutes garanti entre le parking et le circuit, et dans chaque bus, des animations pour une expérience F1 immédiate. Les spectateurs devront réserver leur place, il y aura cette année 4 000 places en P+R.
Il y aura également une sensibilisation et un développement du covoiturage avec la mise en place d’une application support permettant aux spectateurs de covoiturer. De plus, tout véhicule avec 5 personnes à bord pourra utiliser une « carpool lane », une voie dédiée au covoiturage avec un parking limitrophe du circuit dédié aux covoitureurs. Les covoitureurs devront se déclarer sur le site internet avant de recevoir leur accréditation et le plan d’accès.
Le GIP envisage d'augmenter le nombre de campings sur le plateau de signes limitrophe au circuit à des tarifs imbattables. Une arrivée avant jeudi 22h et un départ dimanche après 22h.
Enfin, la diminution du trafic de base du vendredi nécessitera une demande auprès de l’Etat afin d’interdire les marchés dans les communes voisines ainsi que la fermeture des écoles des communes avoisinantes. Un travail est aussi engagé avec les entreprises de la zone industrielle afin d’aménager le rythme de travail de ses 3 000 salariés le vendredi. Toutes ses interdictions s’accompagnent de mesures d’accompagnement du Grand Prix de France pour les entreprises, les commerçants et les parents.
Refonder complètement l’organisation et la gestion des parkings
Les parkings seront plus petits et plus nombreux avec des équipes dédiées. Le nombre de parkings a été augmenté et réduit en taille. Ils seront attribués aux différents axes d’arrivée et de départ. Le système de périphérique est ainsi supprimé. Chaque axe permettra de rentrer directement dans des parkings dédiés. Contrairement à 2018, les publics ne seront plus mélangés et ressortiront sur le même axe. Plus aucun croisement des flux ne sera organisé.
Utiliser des nouveaux axes et modifier les aménagements routiers pour améliorer notre capacité routière
Si l’arrivée des véhicules peut être acceptée par le réseau routier grâce à l’étalement horaire, le départ des spectateurs nécessite encore des mesures particulières. Cela nécessite l'aménagement du carrefour du camp en deux fois deux voies grâce au département du Var afin d’empêcher la congestion et fluidifier les sorties. Aussi, la création d’un nouvel axe en direction de Toulon permettra de désengorger l’axe le plus emprunté (40% du trafic) sans passer par le Beausset. Ce nouvel axe rendra viable l’évacuation des parkings en 3 heures.
Renseigner et informer le public avant, pendant et après l’événement
Le manque de signalétique et d’information en temps réel n’a pas permis au public de prendre des décisions adaptées en matière de mobilité.
Le premier point concerne la digitalisation de notre plan de mobilité grâce à une application et un partenariat technologique que sera présenté dans les semaines à venir. Un affichage en temps réel donnera les temps de trajet autoroute/circuit et l'état des parkings sur l’application dédiée à la mobilité grâce à la mise en place de lecteurs de plaque à l’entrée et à la sortie des axes ainsi que de la vidéo intelligente sur les parkings. Enfin, la signalétique sera renforcée sur place, sur les voies d’accès et les autoroutes afin d’informer correctement le public et d’éviter des erreurs de trafic potentiel.