Le Grand Prix de Belgique 2018 a fait un copier-coller de l'édition 2012. Un accident spectaculaire dès le départ où une monoplace passe par-dessus une autre, mais en 2018, le Halo est là.

A-t-on assisté dimanche à un accrochage qui enterre définitivement le débat sur l'utilité du Halo ? La Sauber de Charles Leclerc était assez marquée sur le Halo pour que l'on cesse les interrogations d'une telle protection. Que sait-on réellement du Halo ? Le dossier complet sur son utilité.

Le Halo est là, merci la FIA !

Le départ à Spa-Francorchamps est toujours un moment épique et délicat. Le tarmac se présente sous un profil légèrement en descente où rapidement le virage de la Source se présente. Une épingle à droite très serrée où le muret de la sortie des stands stoppe les ardeurs de quelques pilotes.
A l'opposé de l'épingle, faisant office d'entonnoir avec un surplus de monoplaces, il y a un grand dégagement à l'extérieur. D'ailleurs, certains pilotes plus inspirés y empruntent l'extérieur en espérant une voie dégagée et espérer pouvoir remettre les gaz plus tôt, sans être gênés par leurs adversaires directs.

C'est ainsi que ce départ fut chaotique, Nico Hülkenberg allant harponner la McLaren de Fernando Alonso faisant de la Sauber de Charles Leclerc, une victime collatérale. Le directeur de Renault, Cyril Abiteboul, explique que cela est peut-être dû au fait de sa position de départ. L'allemand s'élançait assez loin sur la grille, peu habituel, et ayant mal jugé ses distances de freinages. Combiné aux pneus Soft, plus durs en monter en température, cela s'est transformé en blocage de roues.

Conséquences maîtrisées

La séquence vidéo a était vue sous tous ses angles et même en caméras embarquées, il nous manque le point d'impact du Halo. De ce qu'on peut en constater sur la Sauber, ce sont des traces et des chocs subis par le Halo. On peut y deviner des traces noires laissées par le frottement des pneus Pirelli. Mais sous l'angle vidéo pris depuis le virage de la Source, on devine que le soubassement devant les pontons de la McLaren rebondit sur le Halo.

On ne peut pas supposer quel aurait été le point d'impact sans le Halo, mais on ne peut plus exclure la gravité de ce genre d'accidents. Les seuls impacts présents sur le Halo prouvent à eux-seuls la bonne initiative de la FIA. C'est un début de prise de conscience pour le public qui commence à comprendre l'utilité d'un tel système.
Des questions restent en suspens pour les réfractaires, mais elle ne justifieront jamais la vie d'un pilote. Aussi le Halo peut paraître archaïque dans sa conception, il n'empêche qu'il vient de réussir son premier test en course. Il est évident que les instances sont confiantes de l'efficacité du Halo et sa robustesse, personne n'en attend une vérification en conditions réelles.

La FIA ne fera pas marche arrière sur le Halo, au mieux ce dernier sera amélioré. Et dans les années à venir, il est d'une évidence qu'à terme le cockpit deviendra entièrement fermé.