Le retour des ravitaillements en F1 est étudié pour 2021

Jean Todt, président de la FIA, a indiqué à Silverstone, à l'occasion du Grand Prix de Grande-Bretagne, que les ravitaillements pourraient revenir en 2021.

Interdits en 2010, pour des raisons économiques et de sécurité, les ravitaillements pourraient revenir en 2021, dans le cadre des modifications prévues dans la règlementation. L'objectif est de rendre les voitures plus légères et plus rapides.

"Les voitures sont probablement un peu trop lourdes. C'est quelque chose dont nous avons discuté. J'insiste pour que nous analysions ce que cela signifierait si nous réintroduisions le ravitaillement en carburant. Parce que si vous réintroduisez le ravitaillement en carburant, vous aurez des voitures plus légères au début de la course'', déclare Jean Todt à Silverstone.

Les ravitaillements, la fausse bonne idée ?

Les ravitaillements reviennent souvent sur la table. Véritable arme stratégique en course, cela pourrait, au final, ne rien apporter au spectacle.

"je pense que les stratégies des équipes seraient toutes identiques, parce que vous n’aurez plus une voiture qui perdrait du poids au fur et à mesure de la course, ce serait comme un reset à chaque fois. Vous choisirez la solution la plus rapide pour faire la course, les arrêts aux stands dureraient un peu plus longtemps et nous ferions tous la même chose aux stands'', expliquait l'an passé Paul Monaghan, l’ingénieur en chef de Red Bull.

"les stratégies avec les ravitaillements sont plus prévisibles et permettent moins de variation en course et moins de surprise que dans le cas contraire'', ajoutait James Allison, directeur technique de Mercedes.

Autre argument avancé : le coût. Le retour du ravitaillement en F1 nécessite une équipe dédiée et obligerait les équipes à dépenser plus pour transporter les équipements nécessaires. Mais cet argument fait rire Jean Todt.

"Parfois, j'entends dire que ce sera plus cher et honnêtement, ça me fait sourire. Quand je vois la taille des motorhomes, je ne pense pas que ce soit vraiment le prix qui tue'', s'amuse le président de la FIA.