Le Grand Prix d'Australie a mis en avant les relations tendues entre Red Bull et Renault. Outre les critiques multipliées devant les médias par Helmut Marko comme par Christian Horner (les têtes dirigeantes de l'écurie autrichienne), de nombreuses rumeurs se sont fait entendre sur un divorce prochain entre les deux protagonistes.

Ce dernier point reste le centre névralgique de la compétitivité et du devenir de la structure couronnée à quatre reprises depuis 2010. Si Red Bull se sépare de Renault, vers quel motoriste l'équipe se tournera-t-elle ? Mercedes ? Ce n'est pas dans les plans de la formation teutonne, ses partenaires étant déjà hameçonnés. Le bloc Ferrari ? Une éventualité a écarté depuis que Maranello a scellé un partenariat avec les Américains représentés par Haas Racing (débuts en 2016).

Il ne reste que Honda qui a déjà fait savoir que d'autres partenaires pourraient être servis dès 2016, mais uniquement au second rang, n'officiant pas comme une écurie d'usine. Red Bull devra confirmer ou infirmer la piste Audi, qui semble être d'une utopie déconcertante.

La solution ? Cosworth ! Cela aurait du panache mais le manque de fonds le contraint à ne pas rejoindre la nouvelle ère de la F1. En tout cas, Red Bull ne peut pas quitter la F1 ainsi, les Accords Concorde la liant contractuellement jusqu'en 2020.

Et Toro Rosso dans cette histoire? Une autre rumeur s'est emparée de la petite Scuderia. Renault aurait ciblé l'équipe pour la racheter et en faire une équipe usine.

Cette piste semble s'affirmer de plus en plus quand on voit les derniers commentaires d'Helmut Marko. Mais Dietrich Mateschitz serait-il prêt à vendre l'équipe satellite, permettant aux pilotes débutants de rejoindre l'écurie mère ?

Possible, d'autant que ce ne serait pas la première fois que l'équipe serait sous le feu de la vente. Déjà en 2008, il envisageait de vendre la petite sœur.
Cette vente pourtant pourrait en déclencher une deuxième. Car, on peut imaginer que toute la mascarade de Melbourne soit pour des fins précises qui déclencherait une question : et si Dietrich Mateschitz cherchait à prendre une participation dans la F1 ?

Cette idée ne semble pas être qu'une simple théorie. Mais pour qu'une telle opération se réalise, il lui faut vendre ses deux équipes. Si Toro Rosso semble avoir un repreneur intéressé (l'équipe est valorisée à 138 millions d'euros), Red Bull n'a pas de potentiels acheteurs. L'équipe phare de la marque de boissons énergisantes est valorisée à 590 millions d'euros.

On sait que le CVC doit vendre sa participation dans la F1 avant juillet de cette année. Ses 35% sont valorisés à plus de 2 400 millions d'euros. Si on transpose ça sur la fortune de Dietrich Mateschitz, cela représente plus d'un tiers.

Donc l'argent ne serait pas un problème, si tant est que les transactions ne seraient pas uniquement fiduciaire, mais également en participations, et éventuellement, on peut le penser, en sponsoring de la part de Red Bull sur certains évènements. Cependant, il y a dix ans, le CVC a pris une participation de 63,4% pour un peu plus d'un milliard d'euros, ce qui donne pour 35% le montant de 560 millions d'euros. Cela signifie que l'action a été multipliée par 4!

Pour le moment, ce scénario ne reste qu'une hypothèse mais l'intérêt de Dietrich Mateschitz pour la F1 pourrait rendre ce récit réalité.