Le premier Grand Prix de la saison 2022 à Bahreïn a permis de voir les nouvelles monoplaces en condition de course. Pour Fernando Alonso, il n'est pas plus facile de doubler malgré les nouvelles règles.

Il faudra faire un bilan après quelques Grands Prix en 2022, la promesse faite pas la FIA et la FOM d'avoir des courses plus spectaculaires, tient du fait que les monoplaces puissent se suivre plus facilement afin de se doubler. L'un des deux paramètres semble déjà acquis, celui de se suivre de près, quant à se doubler, ça ne parait pas si évident pour le champion espagnol.

Alonso ne voit pas des dépassements plus simples en 2022

Pour Alonso, les dépassements ne sont "pas plus faciles", même avec les toutes nouvelles voitures à effet de sol. C'est ce qu'a expliqué le pilote espagnol à l'issue du Grand Prix de Bahreïn.

"Suivre une autre voiture est plus facile maintenant", a-t-il déclaré. "Mais doubler n'est pas aussi facile qu'il n'y paraît à la télévision. Normalement, la voiture qui a dépassé a deux secondes de plus de rythme avec des pneus neufs. J'ai dépassé des voitures quand j'avais deux secondes de rythme en plus, et d'autres voitures qui étaient plus rapides que moi m'ont dépassé dans d'autres virages."

"Nous avons besoin de plus de courses pour comprendre tout ça", a prévenu le pilote Alpine de 40 ans. "Je sais qu'il est tentant d'écrire des conclusions après une course et c'est le travail des journalistes, mais nous devons être patients."

Alonso a également déclaré que les pilotes de F1 et les fans doivent simplement s'adapter aux voitures qui sont beaucoup plus lourdes que par le passé.

"Quand la voiture pèse 60 kilos de plus, tout est comme au ralenti. Lorsque nous avons fait le roulage avec la R25 (la monoplace de 2005) il y a deux ans à Abu Dhabi, elle semblait si rapide à la télévision parce qu'elle était si légère et réactive."

"Plus elle pèse, moins vous avez la sensation de vitesse à la télévision. Mais le cockpit a été renforcé après l'accident de Grosjean et le moteur est maintenant doté d'un carburant plus durable. Peut-être que dans quelques mois, nous ne nous souviendrons plus de l'ancienne génération de voitures", a conclu Alonso.

Il est vrai que ces monoplaces sont moins vives dans les virages lents, et pour cause : le phénomène d'effet de sol fonctionne à grande vitesse. Lorsqu'il n'y a pas assez de vitesse, le volume d'air n'est pas assez rapidement comprimé et aspiré sous la voiture, dégradant de facto l'effet de succion. L'effet de sol fonctionne bien mieux sur les courbes rapides. Parallèlement à ça, on a vu beaucoup de pilotes commettre quelques blocages de roues sur les gros freinages, les erreurs de pilotage viennent à nouveau pimenter un peu plus le spectacle.