Le groupe stratégique de la Formule 1 se réunissait hier pour évaluer de nombreux sujets et propositions. Au menu, poids des pilotes, affichage de leurs initiales sur les voitures, création d’un groupe dédié à l’aérodynamique des monoplaces…
La F1 a beau reprendre dans deux mois, les grandes instances du sport n’en sont pas moins actives. En effet, l’année 2018, bien qu’elle n’apporte rien en terme de réglementation motoriste, pose de nombreux enjeux. Cela commence par l’introduction du Halo comme protection du cockpit. Au-delà des critiquent qui fusent sur cette initiative, il est impératif pour la FIA de prendre en comte les effets indirects à l’origine de cet élément.
C’est le cas notamment du poids des monoplaces. Ainsi, cette pièce représente une charge supplémentaire, et pourrait empiéter sur la limite maximale de poids pour les monoplaces. Cette réglementation date de 1995, et autorisait à l’origine un poids de seulement 595 kilogrammes. L’idée serait alors de séparer le poids du pilote de celui de la voiture. Pour rappel, le poids maximum toléré en 2018 sera de 733 kilogrammes. Dès lors, pour les pilotes de grande taille comme Esteban Ocon, il sera difficile de respecter cette limite.
D'autres enjeux ayant aussi un poids important
Le règlement de la FIA stipule que dix des dix-huit membres du groupe stratégique de la FIA doivent approuver la proposition pour qu’elle soit validée. Enfin, la majorité de la Commission F1 est requise. Dans le cas où des enjeux de sécurité subsistent, les négociations pourraient s’étendre. Cette commission doit aussi se réunir aujourd’hui.
En parallèle de cet enjeu de poids, de nombreux sujets attendent d’êtres traités. C’est le cas du positionnement du nom des pilotes sur la carrosserie des monoplaces. Une idée qui avait déjà été introduite dès le Grand Prix d’Espagne 2017. Certains souhaitent qu’il soit plus visible.
Le sujet du recrutement d’anciens collaborateurs de la FIA par certaines écuries sera aussi mis sur la table. Pour rappel, de nombreuses écuries s’étaient insurgées contre le recrutement de Marcin Budkowski chez Renault.
Elles réclamaient alors d’allonger la période durant laquelle ce dernier attendrait de prendre ses fonctions. Cela apporterait, selon plusieurs dirigeants, un avantage à Renault, Budkowski ayant un point de vue omniscient du plateau après son passage à la FIA.
Enfin, le groupe stratégique se penchera sur l’éventuelle création d’un groupe dédié à l’aérodynamique chez la FIA. À l’horizon 2021, la fédération souhaite simplifier les composants aérodynamiques. Cela passe donc par une consultation des trois parties de la F1 : les écuries, la FIA, et Liberty Media. D’où la nécessité de se pencher plus précisément sur le sujet. Affaires à suivre…