Difficile pour la F1 d'avancer lorsque les motoristes ne sont pas d'accord sur la future voie à suivre. 

Mercedes, Ferrari, Renault et Honda vont devoir se mettre d'accord ! Les motoristes sont invités à décider de l'avenir des moteurs de la F1 après 2024, date à laquelle le V6 hybride devrait céder sa place à une nouvelle architecture de moteur. Seulement, les avis divergent.

Renault vers l'électrification, Mercedes pour la continuité

Chez Renault, on souhaite faire évoluer les moteurs actuels vers l'électrification. "Si je regarde le rythme auquel le monde change, à mon avis, il y a un risque énorme que la F1 soit laissée pour compte'', indiquait récemment Cyril Abiteboul.

Pour cela, l'homme à la tête de l'équipe d'Enstone et du motoriste de Viry-Châtillon a une proposition simple.

"J’exhorte tout le monde à prendre rapidement en considération la création d’une nouvelle unité d’alimentation, ce qu’elle devrait être, ce à quoi elle devrait ressembler, ce qu’elle devrait coûter et l’arrêt des dépenses folles'', souligne-t-il. "Cela signifierait probablement, à un moment ou à un autre, un ralentissement des investissements dans le moteur à combustion interne et un développement accru vers les composants électriques. Peut-être aussi envisager de nouvelles sources d'énergie, comme la pile à combustible, ou des choses du même genre, qui constitueront probablement l'avenir de la F1''.

Chez Mercedes, c'est un tout autre discours. Le motoriste allemand souhaite conserver la motorisation actuelle, qui voit la domination de l'équipe de Brackley.

"Du point de vue des coûts, nous voudrions, avec la FIA et Liberty Media, conserver la formule actuelle. C'est une unité d'alimentation hybride très efficace'', déclare Toto Wolff. "En gardant à l'esprit les coûts, en gardant à l'esprit que la composante hybride doit être considérablement plus grande, nous examinons cela, car il est évident que ce n'est pas facile sans coûts supplémentaires''.