Alain Prost a suggéré une idée pour pimenter le spectacle : laisser aux pilotes la liberté de choisir les pneus qu'ils veulent. Mais Pirelli ne l'entend pas de cette oreille.
"Je laisserais les pilotes combiner leurs propres choix de pneus parmi les cinq composés différents et assembler 13 jeux selon leurs souhaits. Je supprimerais également la règle selon laquelle il faut piloter avec deux variétés de pneus différentes'', disait le "Professeur'' à Auto Motor und Sport.
L'idée simplement suggérée par Alain Prost serait de libérer les choix. Un pilote pourrait monter, s'il le voudrait, deux types de gommes différentes. Par exemple, on pourrait avoir des tendres à l'avant et des durs à l'arrière. On peut voir cette pratique en MotoGP.
Seulement, aujourd'hui, le règlement stipule que la F1 doit avoir quatre pneus identiques. Aussi, Pirelli impose l'utilisation de deux gommes différentes durant le Grand Prix.
Pirelli se défend contre cette idée
Mario Isola, directeur de Pirelli en F1, s'est exprimé auprès du média allemand au sujet de cette idée. "Si vous prenez le pneu le plus dur pour une course, vous pourriez faire presque toute la distance'', explique-t-il.
Quant à l'idée de mélanger deux types de gommes différentes sur une même voiture, Mario Isola est clair. "Le delta entre les super-tendres et les tendres est d'environ 0,7 seconde. Il est de 1,5 secondes entre les tendres et les médiums. Sur l'essieu avant, vous auriez beaucoup plus d'adhérence que derrière. Cela entraîne inévitablement une superposition excessive et un glissement. Il serait incroyablement difficile pour les équipes d'équilibrer les deux essieux'', poursuit-il.
Le problème est plus général que ça pour l'homme à la tête de Pirelli en F1 : "les F1 sont trop sensibles.''