Les Accords Concorde expirent le 31 décembre 2020. Pour le moment, rien n'avance que ce soit sur les accords commerciaux ou sur les règlements pour 2021.
Liberty Media va devoir passer à la vitesse supérieure. Le 26 mars prochain, la F1 version 2021 sera présentée aux équipes par Jean Todt, président de la FIA, et Chase Carey, PDG de la F1. Seulement, pour Helmut Marko, les équipes ne doivent pas donner leur avis afin de faire avancer le débat.
"De mon point de vue, il y a trop de compromis. Si vous consultez toutes les équipes, ça ne fonctionne pas. Liberty et la FIA doivent s’asseoir, décider et valider quelque chose. Sinon ça ne fonctionnera jamais'', explique-t-il.
Si la réunion a lieu à la fin du mois, les Accords Concorde devront être finalisés fin juin au plus tard.
Liberty Media moins conciliante ?
Greg Maffei, PDG de Liberty Group, s'est exprimé récemment lors d'une conférence à la Deutsche Post sur la vision de Liberty Media et la future prise de décision du propriétaire de la F1 sur les futures règlementations.
"Chase Carey a essayé d’être très conciliant, constructif, et de faire avancer les choses sans tirer de lignes précises, mais nous verrons, cela pourrait finir par arriver'', soulignait-il.
"À un moment donné, ils devront prendre une décision. Bernie Ecclestone était un dictateur et c'est ce dont ce sport a besoin à certains égards. Vous ne pouvez pas vous attendre à ce que les équipes se mettent d’accord entre elles. Elles ont toutes des intérêts'', déclarait récemment Christian Horner.
De nombreux enjeux pour la F1
Liberty Media se retrouve face à un enjeu de taille. Les nouveaux Accords Concorde devront être plus équitables. En 2018, les équipes se sont partagées la somme de 913 millions de dollars. La moitié est revenue aux trois premières équipes, à savoir Mercedes, Ferrari et Red Bull. Aujourd'hui, la F1 donne 68% de ses bénéfices sous-jacents aux équipes.
Aussi, Liberty Media souhaite lancer un budget plafonné. L'objectif du propriétaire de la F1 était de fixer le premier plafond à 185 millions de dollars en 2021, 160 millions l'année d'après et enfin 135 millions en 2023. Un projet qui, selon les spécialistes, pourrait mettre à mal l'emploi au sein des grandes équipes.
Vers une impasse ?
Lors des Accords Concorde qui expiraient fin 2012, la signature n'a été faite qu'en juillet 2013, soit six mois après l'expiration des accords. Mais Bernie Ecclestone avait assuré la présence des équipes pour la saison 2013 de F1, et ça jusqu'à la fin de la saison 2020.
Liberty Media pourrait trouver le même type d'accord avec les équipes. Seulement, la situation est différente. Les équipes, n'ayant pas encore connaissance des projets de la F1, auront des difficultés à s'engager.