Catégories: Formule 1

Liberty Media, des parts mais pas de vote pour les équipes

Le géant américain des médias a récemment conclu un accord avec des investisseurs tiers pour, justement, le financement du rachat de la F1. Alors que le processus d'acquisition n'est toujours pas achevé, Liberty Media ne cesse de faire des propositions. Son arrivée avait suscité l'intérêt des équipes. De l'intérêt et l'espoir pour certaines, de voir un peu plus d'équité dans le sport.

Liberty Media a relancé l'idée d'un budget capé, mais qui aura sans doute bien des difficultés à être appliqué. Autre idée proposée, la possibilité pour les équipes de devenir propriétaire de la F1. Une idée qui a fait son chemin du coté des équipes aussi, qui l'ont accueilli avec attention. Mais comment, selon quelles modalités, permettre aux équipes de devenir propriétaire ?

Pas de droit de vote pour les équipes

Selon Michael Schmidt de Auto Motor und Sport, Liberty Media souhaiterait que les équipes acquièrent 20% des droits commerciaux, soit 770 million d'euros. Elles auraient jusqu'à la fin du mois de janvier prendre leur décision.

« Liberty a de bonnes raisons d'inviter les équipes. Les actionnaires ne partent pas du jour au lendemain » écrit Michael Schmidt.

Mais cette propriété a un prix, et ce prix sera l'absence de droit de vote pour les équipes. « Lorsque ça concernera de nouvelles stratégies, règles, campagnes marketing, répartition de l'argent ou la désignation d'un nouveau Président, Liberty n'inclura pas les équipes » ajoute-t-il.

Quel avenir pour Bernie Ecclestone ?

Autre souci dont doit faire face Liberty est le rôle qu'aura ou n'aura pas Bernie Ecclestone. Le grand argentier de la F1 a fait de ce sport ce qu'il est aujourd'hui. Mais son rôle omniprésent et omnipotent ne pourra sans doute perdurer.

« Liberty doit trouver une solution » indique Sir Jackie Stewart au journal suisse Sonntagsblick.

« Mais pour l'instant il n'y a pas grand chose que vous pouvez faire [en F1] sans Bernie ». De quoi mettre la pression sur Liberty Media. Faire le grand écart entre son propre intérêt, ce que veulent les équipes, ce que veulent les fans et ce que Bernie Ecclestone a encore le pouvoir le faire !

Dorothée Julien

Passionnée par la F1 depuis ma plus tendre enfance (merci papa), j'ai commencé par écrire sur la F1 depuis quelques années, sans prétention aucune. J'ai depuis ouvert mon éventail à d'autres disciplines monoplace. Défenderesse des causes perdues, avocate du diable et féministe, il faut éviter de me lancer sur le sujet des femmes dans le sport auto. Actu, ou articles de fond, tout peut passer sous ma plume, à l'exception de l'analyse technique, ma bête noire, mon croque-mitaine.

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