Liberty Media, par la voix de Chase Carey, le directeur général de la F1, a fait savoir que de plus en plus de pays adopteraient les modèles payants pour diffuser la F1.
Cela ne concerne plus tellement la France, puisque depuis la saison 2013 c'est Canal+ qui détient les droits commerciaux et qui assure la pleine retransmission des Grands Prix de F1 (des essais libres à la course, en y ajoutant de nombreuses émissions et/ou reportages).
Seul TF1 (et même C8 en 2017 - Grand Prix de Monaco) ont diffusé et diffusent encore la F1, car depuis le retour du Grand Prix de France, il y a une obligation de diffuser gratuitement cet événement. Ainsi, TF1 a signé un contrat avec la FOM de 3 ans pour diffuser 4 Grands Prix par an (Monaco, Le Castellet, Spa et Monza couverts en 2018, Austin remplace Monza en 2019).
La TV payante pour regarder la F1
Des pays comme le Royaume-Uni ont aussi signé des contrats de diffusion payante pour les téléspectateurs. C'est le cas de la Sky Sports qui a déboursé près de 215 millions d'euros (200 millions de livres sterling....) pour une couverture exclusive de la F1. Seul Silverstone est diffusé gratuitement sur Channel 4.
La conséquence immédiate de toutes les chaînes de TV payantes et le nombre de téléspectateurs qui a drastiquement chuté et prive aussi la F1 d'attirer un jeune public... pourtant une cible qu'elle convoite. Dans le même temps que l'expansion des TV payantes, une offre de diffusion streaming officielle a été lancé non sans quelques couacs à répétition, ce qui a occasionné des remboursements pour certains abonnés.
Chase Carey confirme pourtant dans un récent discours que le modèle économique payant de la TV va s'élargir dans d'autres pays qui n'ont pas encore adopté ce système. Il justifie ce passage au tout-payant car c'est une tendance globale d'avoir des abonnements à des flux TV et/ou vidéos.
Si le service streaming était une bonne idée à la base offrant toute une palette d'informations, d'angles de caméras variés, de statistiques et analyse, des courses historiques à revoir, le service est loin de convaincre, le tarif en rebutant plus d'un (un tarif sensiblement plus cher en France qu'ailleurs, car un prix trop accessible aurait fait concurrence à Canal+), la copie est clairement à retravailler.
La F1 reste un produit phare qui attire encore de nombreux fans, malgré un spectacle et une imprévisibilité quasi nulle à part quand la météo s'en mêle (merci la pluie...). Les audiences sont pourtant là (stagnantes sur les chaînes TV, mais honorables au regard de l'abonnement qu'il faut débourser), et elle sont en constantes hausses sur les sites médias internet (produit technologique bien plus accessible et répandu d'une TV et d'un abonnement dédié).
Si l'on devait donner un conseil à Liberty Media pour capitaliser sur un site de streaming vidéo fonctionnel et à l'audience quasi assurée et déjà rodée au fonctionnement, on pourrait leur souffler à l'oreille de signer un contrat de diffusion sur Netflix... Après tout, Netflix n'a-t-il pas fait le premier pas en acceptant des studios Box to Box Films leur série "Drive to Survive" qui narre les coulisses de la F1 ?