Faute de truster les Unes pour leurs bons résultats constants, Alpine F1 Team a essuyé une belle tempête médiatique en 2023. Et les rumeurs d'une potentielle vente de l'écurie (qui fait sans doute écho à l'envie d'Andretti d'être en F1) sont une nouvelle fois démenties par Luca De Meo.
Que les observateurs du paddock qui n'ont pas critiqué Alpine F1 Team cette année, lèvent le doigt ! Oui, ils ne sont pas nombreux... En revanche, Alpine et son directoire sont bien conscients que la situation actuelle n'est pas digne ou ne reflète pas les objectifs fixés. Et le ménage interne a déjà eu lieu.
Luca De Meo le répète, Alpine n'est pas à vendre
Après une double entrée dans les points en Belgique, dont une troisième place de Gasly en course Sprint, et à nouveau troisième aux Pays-Bas (décroché en Grand Prix cette fois-ci), Alpine semblait retrouver des couleurs, mais le week-end italien à Monza s'est avéré catastrophique.
Depuis la Belgique, un grand ménage a été fait et on a assisté à un jeu de chaises musicales, avec la nomination de Philippe Krief à la place de Laurent Rossi à la direction de la marque Alpine, et de l'éviction d'Otmar Szafnauer et Alan Permance de l'écurie Alpine F1 Team. Quant à Pat Fry, il a répondu aux sirènes de l'écurie Williams Racing.
Et consécutivement à ce remaniement qui, sous cape est un aveu d'échec de l'organigramme en place, les ex-membres de chez Alpine ont fait des sorties médiatiques pour lyncher ceux qui étaient aux commandes, avec les déclarations d'Alain Prost, Cyril Abiteboul ou encore Marcin Budkowski.
"On m'a promis des choses qui n'ont pas été tenues", explique De Meo à l'édition italienne de Motorsport, "Quand vous dites quelque chose à votre patron, vous devez le faire : c'est dans la dynamique d'une entreprise. La dernière séquence a été un peu brutale, mais nous sommes en retard sur les objectifs que nous nous étions fixés. Non pas que je les aie forcés à se donner des objectifs, mais ils s'étaient eux-mêmes donné des objectifs : ils les ont communiqués et cela n'a pas fonctionné parce que nous n'avions pas la bonne trajectoire."
Effectivement, la communication d'Alpine F1 Team n'a pas été le point fort ces derniers mois / années, surtout avec le dernier "plan sur 100 courses", l'un des pires objectifs à fixer, car trop loin à terme et donc révisable, mais surtout assez flou d'un point de vue de la règlementation et ne parlons pas du line-up des pilotes qui n'a cessé de changer sans véritable lecture claire de qui était leader, même Alonso disposait d'un contrat moins long que celui d'Ocon.
"Je crois beaucoup au projet Alpine en Formule 1, mais souvent les gens qui font des affaires croient que la F1 fonctionne de la même manière. C'est comme l'entrepreneur qui se lance dans la politique : je pense que la politique ne fonctionne pas comme les affaires. Et dans les Grands Prix, pour trouver la bonne alchimie, pour faire quelque chose comme Red Bull ou comme Mercedes l'a fait pendant un long cycle, vous devez continuer à travailler, vous devez être humble, vous devez changer les choses" continue d'expliquer Luca De Meo.
D'autant qu'Alpine est désormais souvent confrontée à de nombreuses rumeurs qui font état d'une possible vente de la formation d'Enstone au candidat Andretti Global qui frappe aux portes de la F1 depuis 2 à 3 ans. Mais encore une fois, Lucas De Meo dément ces rumeurs.
"Je suis déçu parce que nous avons mal fait à Monza, après un podium à Zandvoort, mais nous sommes loin d'être là où nous devrions être. Nous devons faire un travail de relance pièce par pièce. Et toutes ces histoires sur la volonté de vendre l'équipe sont des conneries... La F1 fait autant partie du projet Alpine que l'endurance et les autres courses, nous allons donc de l'avant et nous devons nous développer..." conclut-il.