La rumeur se fait entendre depuis ce début de semaine. La Malaisie pourrait quitter le calendrier de la F1 après l'échéance de son contrat, soit après 2018.

Tout est parti d'un message sur les réseaux sociaux de Khairy Jamaluddin, ministre de la jeunesse et des sports de la Malaisie.

Dans ses tweets, le ministre explique que la Malaisie devrait arrêter "d'accueillir la F1 pendant un certain temps » car "les coûts sont élevés et les retours limités ». Aussi, il explique qu'en 1999, il était le seul pays avec le Japon à accueillir une course en Asie alors qu'aujourd'hui, il y a la Chine et Singapour. Enfin, il suggère de conserver la MotoGP, moins coûteuse et plus populaire que la F1.

Il est vrai qu'accueillir la MotoGP coûte moins cher. Selon les chiffres publiés par Total Sportek, la Malaisie paye 8 millions d'euros par an pour recevoir la MotoGP, la Moto2 et la Moto3. En revanche, si on en croit les chiffres publiés par F1Fanatic en 2009, la Malaisie payait environ 32 millions d'euros pour accueillir la F1. Nul ne connait le montant que paye le circuit pour accueillir la F1 aujourd'hui.

Il faut avouer que la MotoGP amène plus de fans sur le circuit. Selon les derniers chiffres annoncés, cette première a rassemblé 90 000 personnes sur le circuit contre 45 000 pour la F1. Le ministre justifie une baisse de 10% environ des ventes chaque année. Ahmad Razlane, directeur du circuit de Sepang, a déclare au site Oxford Business que la course de F1 de 2013 a contribué à l'économie à hauteur de 60 millions d'euros environ.

Il est certain qu'aucune décision ne sera prise rapidement quant à l'avenir du circuit malais sur le calendrier de la F1.

L'arrêt de la course pour aider les jeunes pilotes

Une idée suggérée par Khairy Jamaluddin serait d'utiliser l'argent dépenser pour accueillir la F1 dans des aides pour les pilotes locaux. Selon lui, Jazeman Jaafar, Nabil Jeffri ou encore Akash Nandy ont des difficultés à trouver des sponsors. Rappelons que le premier a rejoint un temps le junior team de Mercedes et court aujourd'hui en Blancpain GT ; le deuxième occupe la 21e place du championnat GP2 et enfin le dernier occupe la 23e place du championnat GP3.

Un investissement sur les 5 à 7 prochaines années

Aussi, le circuit de Sepang a prévu un investissement colossal de 250 millions d'euros dans divers projets, auquel s'ajoute le rénovation de la piste qui a coûté, selon Paul Tan, 3,4 millions d'euros. L'investissement prévu par le circuit sera financé à hauteur de 80% par des prêts bancaires. L'objectif de cet investissement est de rendre le circuit moins indépendant des évènements sportifs comme la F1 ou la MotoGP. Actuellement, les pinacles des sports contribuent à 55% du chiffre d'affaires du circuit et l'idée serait de le ramener à 40% dans un avenir proche.

Si le circuit a dégagé l'an passé un bénéfice non réparti de 11,9 millions d'euros et qu'il disposait, fin 2015, d'une réserve d'argent de 12,8 millions d'euros, le circuit vise à augmenter son chiffre d'affaires de 5%, voulant dépasser les 20 millions d'euros.