Président de la FIA de 1991 à 2009, Max Mosley a également été pilote et a créé, avec trois autres personnes, March. 

De pilote à Président de la FIA en passant par l'aventure March, Max Mosley a connu une carrière très animée en sport automobile. Sa carrière commence en 1966. Durant deux saisons, il participe à une quarantaine de courses au Royaume-Uni avant de rejoindre la Formule 2 en 1968, sur une voiture préparée par Frank Williams.

Confidences de Max Mosley

"La saison m'a coûté environ 5 000 livres'', explique-t-il dans une interview accordée à Auto Motor und Sport.

Cette somme de l'époque a explosé aujourd'hui. Courir en sport automobile demande beaucoup de moyens financiers, chose que de nombreux pilotes n'ont pas.

"Il faut arrêter la spirale des coûts et commencer par le karting. Cela coûte trop cher au niveau professionnel. J'ai essayé de limiter cela pendant mon séjour à la FIA, mais vous luttez contre de nombreux intérêts. Les fabricants de karts et de moteurs veulent gagner de l'argent avec'', souligne-t-il.

"Les accidents exercent un charme''

L'un des principaux leviers de sa campagne à la FIA a été la sécurité. Il a connu le double accident mortel d'Imola, où Roland Ratzenberger et Ayrton Senna ont perdu la vie. Rubens Barrichello a également connu un grave accident ce week-end-là. Durant presque 15 ans, Max Mosley s'est investi pour la sécurité dans le sport automobile, améliorant les structures et les conditions de travail du personnel des équipes. Mais les accidents restent "un charme", s'ils sont sans gravité, pour le public.

"Plus la sécurité est grande, plus le sport automobile intéresse les gens. Cela ne doit pas être directement lié. Mais une chose est évidente. Plus de sécurité n'était pas dans l'intérêt du public. Je ne veux pas prétendre que les gens veulent voir des accidents. Les accidents exercent certes un charme, mais seulement si le pilote en sort indemne'', déclare Max Mosley. "Je dois dire que les voitures sans Halo me semblent aujourd'hui presque démodées. Depuis les années 1960, j'entends dire que le sport devient de plus en plus sûr et que l'argent joue un rôle de plus en plus important, ce qui gâche encore plus le plaisir de le pratiquer. Néanmoins, la F1 est devenue de plus en plus populaire. Je conseille aux personnes qui glorifient le risque d'assister à des funérailles. Il n'y a rien de pire que de vivre la mort d'un jeune sportif''.