Lors de ce Grand Prix de Bahreïn, une réunion s'est tenue avec les motoristes pour discuter d'un retour du moteur V10. Mais, sans surprise, Mercedes, Audi et Honda rejettent cette idée.

La FIA, mais surtout son président Mohammed Ben Sulayem, ont émis l'idée d'un retour du V10 en évoquant la prolongation du moteur actuel jusqu'en 2028 pour ensuite adopter le V10. Mais, les équipes ont déjà massivement investi dans le nouveau bloc moteur V6 de 2026, y compris Audi qui fera officiellement son arrivée en F1 l'an prochain.

Rejet de l'idée d'un retour du V10

C'est à l'hôtel Ritz-Carlton de Manama qu'une réunion de 70 minutes s'est déroulée concernant le sujet du retour du V10. A l'issue de celle-ci, on sait que la règlementation moteur pour 2026 est maintenue. Le PDG de Mercedes, Ola Källenius, a ouvert la discussion. Son message était clair : pas question d’un virage précipité vers le V10. Il a rappelé que tout changement de règlement doit respecter un calendrier défini. Un revirement soudain ferait fuir les constructeurs.

De leur côte, Audi et Honda ont confirmé leur attachement à la future réglementation 2026 : un V6 turbo hybride, carburant neutre en carbone, et 350 kW de puissance électrique. C’est d’ailleurs cette formule qui a motivé ces deux-là pour leur arrivée ou retour en F1. Pour eux, aucun raccourci vers une autre architecture n’est envisageable. Une éventuelle votation n’a donc même pas eu lieu : le résultat aurait été évident.

Ferrari, Cadillac et RB Powertrains semblaient avoir d’autres idées mais doivent se plier à cette décision. Ils ont toutefois obtenu une concession : une prochaine réunion discutera d’un assouplissement possible de l’homologation, afin de mieux compenser un éventuel déficit de performance.

Un assouplissement du règlement 2026 ?

Le ratio de puissance 55 % thermique / 45 % électrique reste inchangé. Il ne pourra être modifié qu’à partir de 2029, si la formule ne donne pas satisfaction. Le retour du V10 n’a quasiment pas été évoqué pour substituer aux carences de la puissance. Pourtant, la FIA avait déjà préparé un projet détaillé : moteur 3 litres, pièces standardisées et évolutives, alésage/course défini, poids précis.

Dans une tentative de compromis, la FIA a même envisagé un V10 hybride (70 % thermique / 30 % électrique). Mais les calculs initiaux montraient une hausse du poids et de la consommation, contredisant les objectifs initiaux. Pour l'heure, le V6 va perdurer au moins jusqu'en 2029, si le V10 doit revenir, il devra être accepté de tous et au mieux réintroduit en 2030.