Francisco Camps, ancien président de la région de Valencia, a été inculpé par la justice pour divers chefs d'accusation comme 15 autres personnes.
La juge Carmen García Mingo a décidé de poursuivre l'homme qui a eu l'idée du Grand Prix à Valencia en F1. Elle reproche à l'ancien président de la région de Valencia d'avoir outrepassé ses pouvoirs, violé la loi concernant les contrats, utilisé indûment une société publique, altéré des documents et détourné des fonds de l'Administration. Il est également reproché à l'homme politique d'avoir mis l'administration de Valencia à son service en exerçant un contrôle sur la loi, dans le "seul but'' d'obtenir un "revenu personnel par le biais de sa projection publique et politique''.
La juge a également mis en examen 15 autres personnes, dont d'anciens fonctionnaires, responsables et hommes d'affaires, qui ont une implication directe comme indirecte dans le "complot'' créé par Francisco Camps. On retrouve dans les accusés José Mayor Oreja, alors directeur de la société qui a construit le circuit, qui aurait remis 150 000 euros à Ricardo Costa, alors ancien secrétaire général du Parti Populaire, par le biais de factures liées au Grand Prix.
Valencia, le projet ambitieux depuis abandonné
Le projet naît en 2007, avec la signature d'un contrat de sept ans. Situé sur le port de Valencia, le circuit s'avère coûteux. Le Grand Prix à Valencia coûte à l'organisateur la somme de 30 millions d'euros, dont 18 rien que pour la FOM, gérée à l'époque par Bernie Ecclestone. La F1 ira dans le sud de l'Espagne pendant cinq ans.
Le contrat, signé par Francisco Camps un jour avant sa démission, est rompu avec la F1. L'organisateur se confronte alors à une pénalité estimée à 54 millions d'euros. Depuis, le circuit est abandonné.