Le pétrolier brésilien Petrobras serait sur le point de quitter Williams. Les rumeurs suggèrent une arrivée chez Toro Rosso la saison prochaine.
Petrobras va quitter l'équipe Williams à la fin de la saison. Sponsor de 1998 à 2008, le pétrolier brésilien est revenu avec l'équipe de Grove en 2014. Le contrat actuel, d'une période de trois ans, est un partenariat technique. Aussi, l'une des clauses du contrat est la présence d'un pilote brésilien au sein de l'équipe. Or, avec le départ de Felipe Massa, l'équipe Williams ne respecte pas cette condition, le pilote brésilien remplacé par Lance Stroll.
Vers Toro Rosso ?
Selon UOL, la piste Toro Rosso a été envisagée dès cet été. Les spéculations ont commencé lorsque Sergio Sette Camara a piloté la Toro Rosso lors des essais privés de Silverstone. Le pilote Red Bull est soutenu par le pétrolier brésilien.
Avec le retour de Renault dans la Toro Rosso, l'équipe de Faenza a besoin d'un partenaire technique. Courant de l'été, UOL a rapporté que "un partenariat avec Toro Rosso ne signifierait pas la fin de la collaboration avec Williams mais la compagnie aura beaucoup de travail à faire puisqu’elle n’a plus développé d’essence spécifique ni de lubrifiants répondants aux standards imposés par la F1 depuis 2008 ». En effet, Petronas fournit le carburant aux clients Mercedes.
Enfin, il y a quelques jours, Total et Petrobras ont signé "un protocole d’accord fixant le cadre d’une Alliance Stratégique qui couvre des activités Amont et Aval au Brésil, ainsi que des opportunités à l’international », comme le précise le communiqué du pétrolier français. Sachant que Total fournit l'essence et l'huile des moteurs Renault, on pourrait penser qu'un rapprochement avec les clients du motoriste français serait plus que possible.
Une situation compliquée pour la compagnie
Petrobras a publié ce jeudi une perte sur le troisième trimestre de 4,47 milliards d'euros.
Aussi, la compagnie pétrolière fait face à une affaire de corruption en mars 2014. Cette histoire plus politique qu'autre chose, impliquant de nombreux partis politiques. De nombreuses entreprises du BTP se seraient entendues pour se partager des marchés et pour les surfacturer. En contrepartie, des pots-de-vin auraient été versés aux partis de la coalition gouvernementale de centre gauche, au pouvoir depuis la prise de fonction du président Luiz Inacio Lula da Silva (de 2003 à 2010). Les malversations et dessous de table auraient eu pour principal objectif de financer des campagnes électorales, sans exclure que certains dirigeants d’entreprise ou hommes politiques se soient servis au passage.
La situation n'est pas simple pour le pétrolier qui pourrait aussi choisir de quitter le sport automobile pour recentrer ses moyens sur l'essentiel de son activité.