Lors du dernier Grand Prix du Brésil, les pilotes ne se sont pas privés de critiquer la gamme pluie de pneumatiques Pirelli. Aujourd’hui, le manufacturier et plus particulièrement Paul Hembery, le responsable de la compétition chez Pirelli, assure que qu'ils seront en mesure de répondre aux critiques plus rapidement que prévu en vue de la saison 2017 de F1.

Il est vrai que les pilotes n’ont pas été tendre avec Pirelli, ne cessant pas de se plaindre au sujet des pneumatiques maxi pluie. Romain Grosjean, qui rappelons-le est parti en aquaplanning dès le tour de formation, a même jugé ce dernier « d’épouvantable ». Effectivement, c’est le moment pour eux de faire leur liste au père noël puisque Pirelli est actuellement en train de travailler sur la gamme 2017. Et c’est pourquoi Kimi Raikkonen et Marcus Ericson n’ont pas hésité à se joindre à Romain Grosjean pour les critiquer.

L’année du changement pour Pirelli

Pour la première fois depuis son retour, Pirelli pourra tester au cours de la saison ses pneumatiques et cela devrait les aider grandement à remédier aux problèmes à venir, selon Paul Hembery.

Pirelli a déjà pu effectuer quatre ou cinq jours de tests en reproduisant des conditions de piste humide afin de trouver le bon compromis pour les pneumatiques « pluie » pour la saison prochaine. Le seul problème auquel ils font face, c’est qu’ils ne pourront tester leurs pneumatiques sur les voitures 2017 qu’en Février ou Mars. Mais Paul Hembery reconnait tout de même qu’ils sont en meilleures positions que les années précédentes.

« L’avantage que nous avons cette fois-ci par rapport aux années précédentes, c’est que nous pouvons tester nos pneumatiques en cours de saison sur les Formule 1 en conditions réelles et c’est un énorme changement », déclare-t-il à Autosport.

Effectuer des tests est toujours difficile pour un manufacturier et coûteux, surtout quand il s’agit d’arroser un circuit pour être au plus proche des conditions dans lesquelles peuvent se retrouver les Formule 1 quand il pleut. Paul Hembery sait que tout ne sera pas parfait et qu’il y aura toujours des ajustements à faire mais ces derniers pourront être étalés sur toute la saison.

Les plaintes des pilotes

Paul Hembery a cependant tenu à répondre à tous les pilotes qui se sont plaints des pneumatiques lors du Grand Prix au Brésil soulignant les bonnes performances de Max Verstappen.

« Max semblait à l’aise, il était impressionnant. »

Sans rentrer dans toutes formes de débat, les pilotes n’ont-ils plus assez d’opportunités de rouler sous la pluie ? Après le terrible accident de Jules Bianchi, la FIA s’est voulu très prudente quant à ce type de situation en course, pourtant, aujourd’hui les pilotes perdent l’habitude de rouler dans de telles conditions. Et on peut comprendre qu’un manufacturier comme Pirelli minimise les efforts et l’argent dans le développement d’un pneumatique pour ce type de conditions dans ces cas là.

Toutefois, Paul Hembery se met à la place du spectateur et pour une fois en six ans, il a vu une des plus belles courses lors du dernier grand prix au Brésil.

Le défi 2017 pour Pirelli

Quoiqu’il en soit, Paul Hembery est plutôt confiant pour la saison prochaine et assure vouloir offrir les meilleurs pneumatiques possibles. L’aquaplanning sera le premier défi à relever pour Pirelli et très vite, la question du niveau d’adhérence va entrer en ligne de compte en 2017 mais aussi en 2018.

« Pour l’année prochaine, avec un pneumatique plus large, le premier défi pour nous sera de nous concentrer sur l’aquaplanning, nous pourrons faire des simulations et avoir une idée des niveaux absolus. »