Depuis que l'Arabie saoudite est arrivée au calendrier de la F1 avec le Jeddah Corniche Circuit, on sait que ce tracé n'est que transitoire en attendant le nouveau complexe sorti de terre : Qiddiya City. A présent, on en sait plus sur ce projet pharaonique, sinon totalement démesuré.

Le grand complexe sportif qui va sortir de terre à Qiddiya est annoncé depuis quelques années déjà, l'horizon 2023 était même initialement planifié mais la pandémie a retardé ce projet. Aujourd'hui, de nouveaux détails apparaissent avec plus de détails sur une piste annoncé comme délirante et futuriste.

La F1 ira à Qiddiya City avant la fin de la décennie

Après l'interlude de Jeddah, la F1 se produira à Qiddiya City en Arabie saoudite, bien que dans l'absolue, le pays souhaiterait conserver ces deux courses au calendrier. La société d'investissement Qiqqiya [QIC] a dévoilé de nouveaux détails, elle qui devrait prendre en charge l'organisation du Grand Prix d'Arabie saoudite d'ici la fin de la décennie, certainement entre 2027 et 2030.

Si tout se passe dans les temps, l'actuel circuit sera remplacé par le nouveau Speed Park à Qiddiya, un projet spécialement conçu dans le cadre de l'initiative Saudi Vision 2030. Le projet Qiddiya s'articule effectivement autour d'une nouvelle ville qui s'étendra sur 330 kilomètres carrés, comprenant des hôtels, un parc à thème, un ou plusieurs Malls et des programmes environnementaux.

Les premiers détails concernant la piste sont absolument dingues. Le tracé de 21 virages devrait présenter un dénivelé global de 108 mètres, acceptant trois zones de DRS mais également un virage suspendu à 70 mètres de hauteur baptisé 'Blade' qui sera allumé par un large bandeau de LED.

De l'aveu même du concepteur Hermann Tilke assisté par l'ex-pilote de F1, Alex Wurz, ce tracé veut fusionner les meilleures caractéristiques des circuits permanents et des circuits urbains. Le circuit pourrait également accueillir plusieurs configurations de roulage, le projet initial visait à accueillir la F1 mais aussi le MotoGP.

Abdullah Aldawood, directeur général de QIC, a déclaré : "La piste du Speed Park sera une véritable incarnation de la philosophie du ludique et du loisir à Qiddiya City et positionnera cette dernière comme le foyer du sport automobile en Arabie saoudite et l'un des principaux sites de sport automobile au monde. Les visiteurs et les spectateurs auront droit à l'une des expériences de course les plus uniques au monde avec une piste innovante prête à accueillir certains des plus grands événements de sport automobile du monde."

© Qiqqiya Investment Company

Si la vidéo promotionnelle permet d'admirer un complexe complet et unique, il reste encore quelques questions concernant la piste en elle-même. On ignore sa longueur totale, mais également l'aspect sécuritaire, surtout pour cet impressionnant premier virage suspendu à plus de 70 mètres de haut et qui surplombe les autres installations du circuit.

Pourquoi l'Arabie saoudite s'intéresse à la F1 ?

L'Arabie saoudite se positionne sur de nombreux événements depuis quelques années, notamment dans le domaine des sports mécaniques (la Formule E, le Dakar, la F1 et bientôt le MotoGP), mais certains y voient là une opération de sportwashing. Au-delà des prétentions politiques du pays, il faut néanmoins reconnaître qu'ils ont un avantage : la manne financière des pétrodollars !

Personne ne peut rivaliser ! Organiser un grand prix de F1 ou construire un énorme complexe de sports mécaniques avec un circuit, un parc à thème et un grand village touristique n'est absolument pas un problème pour eux !

L'Arabie saoudite tourne également son économie vers les énergies alternatives, c'est pourquoi la F1 fait sens pour eux. La compagnie pétrolière ARAMCO est un partenaire majeur de la discipline, sponsor-titre de certains grands prix et va progressivement orienter ses activités dans les biocarburants.

ARAMCO est également le sponsor-titre de l'écurie Aston Martin F1 et depuis peu un actionnaire au sein de la firme Aston Martin Lagonda qui produit les modèles de route. Des rumeurs évoquaient même que des investisseurs saoudiens pourraient être intéressés pour racheter la licence de la F1, une information démentie depuis, mais il n'y a jamais de fumée sans feu, d'autant qu'une guerre interne couve entre la FIA et la FOM !