Les qualifications, une histoire d'élimination

C'est désormais officiel, après quelques tergiversations et soucis techniques, le nouveau format des qualifications est non seulement adopté mais sera appliqué dès Melbourne. Peu importe l’opposition des fans et des pilotes sur cette idée, le tout sera effectif dès le premier Grand Prix de la saison.

La Formule 1 serait-elle tombée sur la tête avec tout ça?

Nous qui nous plaignons sans cesse de la difficulté d'expliquer les règles complexes de la F1 aux novices, avec le DRS, les pénalités et désormais les qualifications à élimination.

La F1 qui se plaint sans cesse du manque d'attrait de la discipline.

La FOM se plaint sans cesse de l'aspect peu visuel du week end de course.
Et bien de ces trois, c'est la FOM qui se réjouit car ce format, que l'on va tenter d'expliquer de manière simple et rapide, n'a qu'un seul objectif, rendre les qualifications plus télégéniques !

Les qualifications ont subi une multitude de changement au fil du temps. D'un format étalé sur deux jours, à une séance d'une heure où chacun roule quand il veut, en passant par un tour lancé unique dans un ordre défini, nous pensions que tout avait déjà été fait. C'est mal connaître l'imagination débordante de la FIA et des équipes qui sont parvenues à créer un système d'élimination par étape particulièrement complexe. Rien de mieux pour attirer l’œil du téléspectateur que de voir 22 monoplaces se battre pour qu'au final, il n'en reste plus qu'une … ou presque.

⇒ A LIRE AUSSI: Les qualifications appartiennent déjà à la Course.

Alors, simplement, voyons ce que pouvons nous attendre du dérouler des séances de qualifications cette saison. Voici donc ce que les articles 33 et 35 du règlement sportif nous propose comme séance qualificative!

Q1

D'une durée totale de 16 minutes, 22 pilotes au départ, 7 sont éliminés pendant cette partie, 15 passent en Q2.
Au bout des 7 premières minutes, le pilote le plus lent est éliminé.
Toutes les 1 minute 30 secondes, le pilote le plus lent à ce moment T est éliminé, jusqu'à la fin des 16 minutes.

Q2

15 minutes au court desquelles, 7 pilotes sont éliminés, et donc 8 arrivent en Q3.
Au bout des 6 premières minutes de cette partie, le pilote le plus lent est éliminé.
Puis chaque 1 minute 30 secondes, le pilote le plus lent à ce moment T est éliminé, jusqu'à la fin des 15 minutes.

Q3

14 minutes pour déterminer le haut de la grille et le podium de la qualification.
Au bout des 5 premières minutes, le pilote le plus lent est éliminé.
Puis, toutes les 1 minute 30 secondes, le pilote le plus lent à ce moment T est éliminé.
Deux pilotes s'affrontent sur la dernière période d'1 minute 30 secondes.

L'élimination à la fin de chaque session (Q1, Q2 ou Q3) se fait au drapeau à damiers.  Chaque pilote aura le temps de finir son tour, s'il s'est élancé avant le drapeau à damiers. Le dernier pilote éliminé est donc déterminé lorsque tous les pilotes ont achevé leur dernière tentative. Ce système sera modifié en fonction du nombre de participants. Si 24 monoplaces sont présentes, 8 seront éliminés en Q1 et 8 en Q2. Si 26 monoplaces sont présentes, alors 9 monoplaces seront éliminés en Q1 et Q2. De la même manière, s'il n'y a a que 20 monoplaces au départ des qualifications, alors seulement 6 monoplaces seront éliminées à chaque session. Des ajustements sur la durée des sessions seront alors effectués.

Attention cependant, que ce soit dans n'importe quelle session, les pilotes n'ont pas l'obligation de rester en piste toute la durée de la session. Ils peuvent donc faire leur temps et ensuite rentrer aux stands. Si l'on veut être tatillons, nous pourrions dire que ce nouveau format, hormis compliquer le chronométrage, ne change pas vraiment l'approche sportive de la séance. Il s'agit juste de créer une certaine tension dramatique et un suspens artificiel pour les spectateurs.

Dorothée Julien

Passionnée par la F1 depuis ma plus tendre enfance (merci papa), j'ai commencé par écrire sur la F1 depuis quelques années, sans prétention aucune. J'ai depuis ouvert mon éventail à d'autres disciplines monoplace. Défenderesse des causes perdues, avocate du diable et féministe, il faut éviter de me lancer sur le sujet des femmes dans le sport auto. Actu, ou articles de fond, tout peut passer sous ma plume, à l'exception de l'analyse technique, ma bête noire, mon croque-mitaine.

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