Le Grand Prix d'Italie a été remporté par Max Verstappen depuis sa pole position, mais c'est la stratégie de McLaren dans les derniers tours qui fait le plus parler.
Max Verstappen a dominé la quasi-totalité de l'épreuve, laissant les commandes de celle-ci à Lando Norris au jeu des stratégies décalées. Le pilote Red Bull effectue son seul arrêt aux stands à l'issue du tour 37, reprenant la piste en 3e position derrière les deux McLaren. Mais c'est au moment des arrêts de McLaren que la suite des évènements se complique.
Les ordres d'équipe McLaren font polémique
Quand McLaren averti Norris dans le 45e tour que Piastri va effectuer son arrêt, on lui assure bien que la stratégie n'aboutira pas sur un undercut. L'Australien alors deuxième, est le premier à s'arrêter dans le stand McLaren et ressort avec les pneus Soft. Lando Norris est appelé un tour plus tard, sauf que la roue avant gauche n'est pas serrée, l'immobilisation s'éternise et Norris reprend la piste derrière Piastri.
Mais, on avertit les pilotes McLaren qu'ils sont libres de se battre en piste pour obtenir la meilleure position. Pourtant cette situation ne va pas durer, on ordonne alors à Piastri de rendre la deuxième place avant que l'Australien ne commente à la radio : « Un arrêt lent, ça fait partie de la course ? ».
Interrogé après la course sur cette décision, il a répondu : « Il y avait clairement des raisons valables pour inverser à nouveau. Lando s’est qualifié devant et a été devant pendant toute la course, donc je comprends. Mais il y a quelques points dont on doit discuter. »
Piastri est revenu sur ce choix stratégique et a conclu : « On est restés en piste tellement longtemps que les tendres semblaient être le bon choix. On attendait simplement une voiture de sécurité, si jamais il y en avait une, mais finalement Max est revenu dans notre fenêtre d’arrêt, donc ça ne servait plus à rien de rester dehors. Un petit “inchident” à la fin ! »
Quant à Lando Norris, il donne lui aussi son avis sur cette situation : « C’est ce qu’on avait décidé en équipe avant. Si ça avait été l’inverse, on aurait fait exactement pareil. Ce n’est pas comme ça que je veux que ça se passe… Je ne décide pas de ça, je ne le prévois pas, je n’ai pas envie de gagner ou de finir deuxième ou troisième de cette façon, mais c’est la chose la plus juste, je pense.
Si j’avais été derrière et qu’Oscar avait eu la même situation, j’aurais dû céder ma position. Ce n’est pas ma faute, ce n’est pas la faute d’Oscar, c’était une erreur de l’équipe, ça arrive de temps en temps, et ça m’a coûté. Je sais que ça n’a pas l’air idéal. Je n’en veux pas, mais au final c’est la solution la plus juste pour un pilote face à un autre. »