Après le Grand Prix du Japon, qui s'est déroulé sur le circuit de Suzuka, l'équipe Racing Point a lancé une protestation contre Renault.
Après la course qui a vu les deux Renault dans les points, ces dernières ont été accusées par Racing Point, qui a profité de l'erreur du drapeau à damiers pour gagner deux points avec Sergio Pérez. L'équipe du consortium mené par Lawrence Stroll estime que l'équipe d'Enstone utilise un "système de réglage de la polarisation des freins prédéfini en fonction de la distance parcourue''. Selon, Auto Motor und Sport, ce système modifierai l’équilibre des freins en fonction de la position de la voiture sur un tour.
Cela enfreindrait l'article 11.1.4 du règlement technique de la F1, qui stipule que "toute modification du système de freinage ou toute modulation de celui-ci, autre que le mouvement des pièces flexibles minimales décrites aux articles 11.4 à 11.6 [conduits d’air avant et arrière], alors que la voiture est en marche en piste doit être réalisée par l'action volontaire du pilote ou par le système visé par l'article 11.9 [le système de commande de frein arrière], et ne peut pas être préréglée''.
Quels sont les risques pour Renault ?
Selon l'équipe française, Racing Point dispose d'un dossier de douze pages sur le sujet. La FIA s'est donnée jusqu'à ce mercredi pour examiner la protestation de Racing Point. Les ECU et les volants de Renault ont été confisqués et mis sous scellés. La FIA s'attend également à avoir un rapport détaillé sur le matériel, les logiciels et les données stockées pour décider en dernier ressort si les preuves correspondent aux allégations de l'acte d'accusation Racing Point.
Pour Renault, si l'équipe est reconnue coupable, cela pourrait avoir un effet négatif sur leur image, dans une période où le Groupe Renault connaît des difficultés avec l'affaire Carlos Ghosn et le récent débarquement de Thierry Bolloré. La disqualification du Grand Prix du Japon ferait perdre neuf points au Renault F1 Team.
"Nous avons entendu la protestation de Racing Point concernant la répartition de la force de freinage. En raison de la complexité du dossier de douze pages préparé par Racing Point, la question sera approfondie ultérieurement. Renault F1 Team a l'intention de profiter de cette pause pour préparer une affaire tout aussi détaillée dans le but de défendre rigoureusement sa position'', indiquait l'équipe sur son compte Twitter.
L'idée d'une taupe se laisse entendre, bien que l'équipe de Silverstone (Racing Point) se défende en soulignant que le dossier a été constitué par une étude des enregistrements des caméras de ses monoplaces.