L'écurie Alpine F1 ne dispute pas actuellement sa meilleure saison, et des rumeurs persistantes de vente viennent encore fragiliser la structure actuelle. Des bruits de couloir évoquent même une récente offre que le losange aurait refusé.
Depuis plusieurs mois, Alpine F1 est au cœur de nombreuses spéculations concernant une éventuelle mise en vente de l’équipe. Pourtant, malgré des démentis répétés, les rumeurs persistent.
Une offre rejetée par Renault pour Alpine ?
L'écurie basée à Enstone est actuellement dernière du classement constructeurs, alors qu'en interne l'organigramme ne cesse d'être chamboulé. Après le départ surprise d'Oliver Oakes et l'intérim assuré par Flavio Briatore, c'est Steve Nielsen qui a récemment été nommé à la tête de l'équipe, comme directeur général et directeur d'équipe.
Mais à la tête du Groupe Renault, Luca de Meo a également annoncé son départ surprise à l'issue des 24 Heures du Mans. Le groupe a récemment nommé son remplaçant par intérim : Duncan Minto. Ce dernier a annoncé une révision à la baisse des prévisions financières pour 2025. Il a invoqué une baisse des ventes en juin et un contexte de marché difficile pour justifier cette décision.
Malgré une hausse du chiffre d'affaires à 27,6 milliards d’euros au premier semestre (+2,5 %), le flux de trésorerie n’était que de 47 millions. “Le moment de cette annonce est malheureux”, a reconnu Minto, le jour même du départ officiel de Luca de Meo. Cependant, il a affirmé que ce départ n’était pas lié à cette révision financière. Selon lui, “nos résultats restent alignés sur les meilleurs standards du secteur automobile”.
Le Groupe Renault détient toujours 76 % de l’équipe, après avoir cédé 24 % à un consortium d’investisseurs en 2023. De plus, la fin de son programme moteur de Viry-Châtillon a été annoncée l’an dernier, réduisant considérablement ses coûts. Mais l’arrêt du programme moteur rend l’écurie plus attractive pour les investisseurs potentiels.
Des sources évoquent même une offre récente de 1,2 milliard de dollars, immédiatement rejetée par Renault. Malgré tout, les rumeurs de cession persistent, amplifiées par les difficultés financières du groupe. D'autant que son classement ne va pas aider les finances : si elle ne progresse pas, elle recevra la plus petite part des revenus de la F1 en 2026.
Cela impliquerait potentiellement une baisse de plus de 30 millions de dollars de revenus, selon les performances commerciales de la F1. À titre de comparaison, la sixième place de 2024 (obtenue grâce à un double podium chanceux au Brésil) lui avait rapporté environ 25 millions supplémentaires. Quelle solution reste-t-il à Alpine pour infléchir la tendance ? Sachant que la voiture n'évoluera plus pour 2025, l'équipe préfère se concentrer sur celle de 2026.
Alpine peut espérer un résultat miraculeux pour gagner une ou deux places dans le classement, ce qui serait de toute façon insuffisant. A l'instar de la cession des 24% de parts de l'équipe, elle peut renouveler ce schéma pour 10 ou 20 % de plus, le groupe Renault doit à minima posséder 51 % pour rester majoritaire. S'ils parviennent à monnayer cela entre 150 et 300 millions de dollars, cela pourrait compenser les pertes du Prize Money de la FOM. A moins qu'une autre offre un peu plus généreuse finisse par convaincre le groupe Renault...