Riccardo Ceccarelli est le médecin de la F1. Il s'occupe de l'ensemble des équipes, à l'exception de Ferrari. Il revient sur les femmes en sport automobile.

Interviewé par Motorsport-Total, Riccardo Ceccarelli revient sur des idées reçues sur les femmes en sport automobile. Revenant sur les déclarations de Carmen Jordá qui disait en début d'année que "les femmes sont face à un problème de physique en FIA F2 et en F1 qu'on ne retrouve pas en Formule E'', le médecin italien apporte une réponse.

"Piloter une voiture de course ne nécessite pas nécessairement 100% de la puissance musculaire qu'un homme peut avoir. Cela dépend de votre forme physique et de votre entraînement. Les femmes manquent de testostérone, elles doivent donc s'entraîner un peu plus que les hommes'', explique-t-il. "Le biceps masculin est soutenu par la testostérone, pas la femme, alors la femme devra peut-être s'entraîner un peu plus pour avoir la même force, mais ce n'est pas un problème, et d'un point de vue musculaire, elle peut facilement le faire''.

Les femmes prédisposées à l’endurance

Sans pour autant fermer la porte à la monoplace aux femmes, le médecin italien estime que les femmes sont plus susceptibles de courir en endurance plutôt qu'en monoplace.

"Elles ont moins d'accidents et sont susceptibles d'agir de manière plus rationnelle, et il sera peut-être plus facile pour les femmes d'aller vers les courses d'endurance, où ce n'est pas toujours absolu. Les temps au tour sont une question de cohérence et d’amener la voiture à la ligne d’arrivée. Je pense donc que les femmes sont plus prédisposées à l’endurance que les courses sur formule, du moins en ce qui concerne l’ultime étape'', déclare-t-il, ajoutant ne pas vouloir "exclure'' la possibilité pour une femme de rejoindre la F1.

Quelle sera la prochaine femme en F1 ?

Riccardo Ceccarelli donne son point de vue sur la prochaine femme susceptible de rejoindre la grille de la F1. Deux candidates semblent sortir du lot pour lui.

"Tatiana Calderón est dans les parages de Sauber et je l'ai vue en FIA F3 et en GP3 contre des hommes. Elle est souvent dans les points, alors Tatiana pourrait faire le dernier pas [vers la F1]. Elle ne court pas après, elle montre qu'elle mérite d'être là-bas, qu'elle a du talent et du potentiel'', explique-t-il.

"Une autre pilote très déterminée, très motivée et très forte mentalement, c'est Sophia Floersch. Elle a aussi beaucoup de potentiel et elle n’a que 18 ans. Je l’ai vue participer à un essai alors qu’elle avait 16 ans, avec huit gars. C’était une sorte de vision de talent, et je pense qu’elle était la meilleure à l’époque, même si elle était la plus jeune, je veux dire que son style de pilotage et la façon dont elle a géré la voiture, elle s’est améliorée après les essais. J'ai été vraiment impressionné'', ajoute-t-il.