Adam Parr et Ross Brawn ont écrit un livre à quatre mains. ''Total Competition: Lessons in strategy from Formula One'' (Concurrence Totale : leçons de stratégie en Formule 1) sera publié le 3 novembre prochain. Mais plusieurs extraits sont déjà parvenus à la presse. Ainsi, dans un extrait, Ross Brawn explique qu'il n'avait pas connaissance du veto de Ferrari concernant les changements de réglementations. Il n'a appris son existence que lors de l'introduction de la règle concernant le pneu unique en course.

Mais ce n'est évidemment pas la seule information contenue dans ce livre. Ross Brawn a pris sa retraite de la F1 en quittant Mercedes. Il explique avoir depuis été approché par la FIA pour aider à l'établissement du règlement technique. Mais pour lui cela équivaut être impliqué dans ce que la F1 a de plus politique. Et c'est l'aspect le moins plaisant de la discipline, celui où il se sent le moins à l'aise.

Ross Brawn y révèle également les raisons de son départ de Mercedes à la fin de la saison 2013. Ross Brawn avait racheter l'équipe à Honda à la fin de la saison 2008 avec Nick Fry, Nigel Kerr, Caroline McGrory et John Marsden. S'en est suivi le « miracle » Brawn GP. Une seule saison et le double titre pilote et constructeur grâce notamment à une petite astuce technique, le double-diffuseur. Motorisée par Mercedes, la Brawn GP n'a donc fait qu'une saison. Les 5 mercenaires ont revendu l'équipe à Mercedes-Benz, et Ross Brawn a conservé son poste de directeur technique.

Un défaut de confiance dès le départ

L'anglais resta à ce poste pendant 4 saisons. Il fut l'un des grands artisans du retour aux sommets de l'équipe. Puis sont arrivés Toto Wolf et Niki Lauda dans le management de l'équipe. Mais les relations entre Ross Brawn et le duo n'étaient pas simples. L'anglais n'avait tout simplement pas confiance en eux. Et sans confiance, dans un sport si compétitif, rien ne va. Mais ce n'est pas tout, le rôle obscure de ce duo a pesé sur ses relations. Il ne savait pas exactement quelles étaient leurs intentions.

« Ce qui est arrivé chez Mercedes c'est que des personnes dont je ne pouvais avoir confiance m'ont été imposées ». « Je n'ai jamais vraiment su ce qu'ils essayaient de faire. Je veux dire, Niki me disait une chose, et ensuite j'entendais qu'il avait dit une autre » précise l'anglais.

La motivation de Brawn remise en cause

Mais ce n'est pas tout, l'anglais fort de 10 titres mondiaux, a été la cible d'attaques de la part de Toto Wolff. La motivation de l'anglais a été remise en cause, tout comme son ancienneté dans l'équipe.

« Il a dit que que je me reposais sur mon argent. J'ai reçu tout cet argent et je n'étais plus intéressée dans l'équipe, et que je n'étais plus motivé, et que je ne faisais pas si, pas ça. Que l'équipe avait besoin d'un nouvel élan et tout un tas de choses comme ça ».

Toto Wolff était nouveau dans l'équipe, et le Conseil d'Administration lui avait confié la mission de trouver les failles dans l'équipe afin de l'aider à gagner. Mais ces attaques, rendues publiques, ont fait du mal à l'anglais.

L'arrivée de Paddy Lowe comme un coup de grâce

Et l'arrivée de Paddy Lowe en 2013 a fini d'achever les relations entre l'anglais et le duo autrichien. Dans l'inconnue sur ce recrutement, il a confronté les deux hommes qui se sont rejetés la responsabilité. S'en était trop pour l'anglais, il n'y avait plus de confiance. Il était temps de quitter l'équipe.

« Donc je commençais à traiter avec des personnes dont je sentais que je ne pouvais pas voir confiance ; des personnes dans l'équipe, qui m'avaient déjà laissé tomber dans leur approche ». « Ensuite au début 2013, j'ai appris que Paddy Lowe avait été contacté pour rejoindre l'équipe et qu'il avait été signé à Stuttgart. Quand j'ai confronté Toto et Niki, ils ont rejeté la faute sur l'autre. Je les ai rencontré pour avoir une réponse. Et ils ont chacun rejeté la faute sur l'autre... ».