Avec l'arrivée de Liberty Media, les lignes bougent en Formule 1. Ross Brawn, qui a remplacé Bernie Ecclestone, ne cache pas son envie de bousculer et raviver la F1. Modifier les règlements techniques ou mettre un terme aux pilotes payants, il est sur tous les fronts.
Pour cela, l'ancien ingénieur de Ferrari a décidé de se rapprocher de la MotoGP. Lors du dernier Grand Prix à Barcelone, Ross Brawn s'est entretenu avec Carmelo Ezpeleta, directeur général de Dorna (détenteur des droits de la MotoGP). Les deux hommes ont discutés de « domaines de coopération et comment nous nous apprendre de ce que chacun fait » a indiqué Ross Brawn à Reuters. Et cela passe par des calendriers coordonnés.
Moins de conflits de calendrier
Car il n'est pas rare de voir sur un même week-end, plusieurs compétitions de sport mécanique. Un Grand Prix de F1 en même temps que les 24h du Mans, ou les 500 miles d'Indianapolis, comme c'est le cas cette année. Il en va de même avec le calendrier de la MotoGP. Lors du début de saison, les deux premiers Grand Prix de F1 et de MotoGP se déroulaient sur le même week-end. Et il y aura encore 6 épreuves qui se dérouleront en même temps cette saison. Notamment la dernière épreuve du championnat MotoGP qui aura lieu le même week-end que le Grand Prix du Brésil de F1.
« Nous ne sommes pas trop fier pour consulter d'autres championnats et élaborer le meilleur chemin à suivre » a expliqué l'anglais à Barcelone.
« C'est difficile de jongler avec les dates, et vous ne pouvez pas toujours réaliser ce que vous voulez, mais au moins nous avons une discussion pour tenter de le résoudre ».
Une trajectoire plus simple pour les jeunes pilotes
Mais il n'y a pas que le calendrier que Ross Brawn pointe du doigt. La méritocratie et la simplicité des séries de promotions permettant d'accéder à la MotoGp inspire l'anglais. Car il y a trop de formules de promotions permettant d'accéder à la F1.
En effet, le système Moto est lui beaucoup plus simple et efficace pour obtenir les meilleurs pilotes. C'est également un système qui permet aux fans de suivre plus facilement les stars montantes de la discipline.
« J'aime la méritocratie qu'ils ont entre Moto3, Moto2 et MotoGP. J'aime la progression qu'ils ont ».
« Nous devrions avoir les 22 ou 24 meilleurs pilotes du Monde en Formule 1. Il y a des considérations commerciales … ce qui signifie que nous n'y arrivons pas toujours. C'est un problème complexe parce que vous devez mettre les équipes dans une position où ils n'ont pas à faire ces choix financiers, juste de prendre la décision en fonction du meilleur pilote qu'ils peuvent trouver ».