Alors que la F1 envisage de plafonner les salaires des pilotes, sans pour autant en donner les grandes lignes, revenons sur les principaux salaires des pilotes au cours des dernières décennies.
Le salaire d'un pilote de F1 est un sujet secret. Nul ne connait le montant exact d'un salaire fixe, des possibles primes ou avantages qu'un pilote dispose dans son contrat avec une équipe. A ce jour, seuls deux contrats ont fuité : celui d'Ayrton Senna avec Lotus conclu en 1987 et celui de Daniel Ricciardo avec Renault conclu en 2019.
Concernant le pilote brésilien, son salaire était de 1,5 millions de dollars pour la saison 1987, avec 4 000 dollars par point marqué, une prime de 250 000 dollars en cas de titre mais aussi un défraiement pour les voyages et l'hébergement à hauteur de 40 000 dollars.
Pour le pilote australien, son salaire est de 55 millions de dollars pour ses deux années de contrat, une prime de performance allant jusqu'à 10 millions de dollars et une pour sa première victoire avec Renault d'un montant d'un million de dollars (avec la voiture qui lui offrira sa première victoire avec l'équipe française qui lui sera donnée en fin de saison, sans le moteur, ni la boite de vitesses), la prise en charge de sa Super Licence (soit environ 200 000 dollars) et le salaire de son physiothérapeute et des dépenses médicales (estimé à 100 000 livres).
Quelques salaires des années 70 aux années 90
Le site canadien Pole Position a pu consulter différents contrats des années 70 aux années 90, donnant des informations sur ces derniers.
En 1977, Gilles Villeneuve signe un contrat avec McLaren pour un salaire de 1 500 dollars par course disputée, avec 30% des primes. Le pilote canadien n'a couru qu'une épreuve avec l'équipe britannique, en Grande-Bretagne. L'année suivante, Niki Lauda, pilote Brabham, a touché 2 millions de dollars de la part de Parmalat, sponsor principal de l'équipe dirigée par Bernie Ecclestone. Champion du Monde 1979, Jody Scheckter a touché 1 million de dollars de salaire cette année-là, en plus d'une Fiat 127 pour son épouse.
En 1980, Didier Pironi quitte Tyrrell pour rejoindre Ligier. Son salaire est de 300 000 dollars par an, soit 25 000 dollars par mois, ainsi qu'un remboursement de ses frais de déplacement sur présentation de pièces justificatives. Une clause est présente dans son contrat, comme le souligne le site canadien : "Dans le cadre de l’exécution normale du présent contrat, le pilote devra respecter les instructions qui pourront lui être données par Monsieur Guy Ligier ou par le Team Manager''.
Si Ayrton Senna était resté chez Lotus en 1988, il aurait touché un salaire de 1,65 millions de dollars avec une prime de 5 000 dollars par point marqué. Finalement, le pilote brésilien quitte Lotus pour rejoindre McLaren, il est remplacé par un autre pilote brésilien, Nelson Piquet.
Son contrat présente de nombreux avantages, à savoir la présence obligatoire de Honda, comme motoriste mais aussi de Gérard Ducarouge au titre de directeur technique. Financièrement, son salaire est de 3,5 millions de dollars, payé par RJ Reynolds Tobacco International et non l'équipe Lotus. Il touche également 4 000 dollars par point marqué et à un demi-million de dollars s’il devient Champion du Monde. Enfin, il dispose d’un compte de dépenses de 40 000 dollars pour ses voyages.
En 1993, Ayrton Senna a touché un million de dollars par course disputée, soit un salaire annuel de 16 millions de dollars. Ses autres avantages ne sont pas connus.