Silverstone est l’un des quatre circuits qui fait acte de présence au calendrier depuis les débuts en 1950. Il est considéré comme la patrie du sport automobile, notamment la Formule 1. Malgré plusieurs vies, le tracé est toujours au cœur de rumeurs de rachats, la dernière en date sur la table provient de Jaguar.
En début d'année, au mois de Février nous apprenions que Jaguar / Land Rover (propriété de l'Indien Tata Motors) était intéressé pour le rachat du complexe du circuit de Silverstone. Ce n'est pas le genre d'emplette que l'on décide un bon matin devant son café, mais le directoire de Tata Motors a des plans ambitieux pour relancer la marque anglaise Jaguar. Son pari est déjà sur la bonne voie, car il est évident que les ventes se portent bien, tant pour les sportives Jaguar, que le renouveau de Land Rover.
Il ne leur manquait plus qu'une base en Angleterre, pour leurs quartiers généraux ainsi que la création d'un musée. Ils ont donc fait une offre au propriétaire du circuit, le British Racing Drivers Club (BRDC) qui le détient depuis 1971. Cette offre faite en début d'année était de 38 millions d'euros, et jugée positive par les membres du BRDC, présidé par l'ancien pilote de F1, Derek Warwick.
"Il y a encore beaucoup de travail pour obtenir un accord qui conviendrait aux deux parties, le BRDC et JLR (Jaguar Land-Rover). Cela dit, nous sommes sur la bonne voie, nous avons demandé à tous les membres d'inspecter la proposition de Jaguar. La réponse à été favorable, il ne reste plus qu'à mettre un plan en place pour donner mandat à la future commission, et de procéder à la transaction afin de poursuivre les négociations avec JLR."
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Silverstone, les pierres d'argent
Naturellement ce potentiel acheteur est une aubaine pour le BRDC, dont les ennuis financiers se sont multipliés ces dernières années. Même si le circuit génère des profits, il faut réaliser des aménagements et des investissements en permanence, notamment pour accueillir le Grand Prix de Formule 1. Le BRDC n'a pas les ressources financières nécessaires pour faire perdurer le projet si facilement, alors que le circuit jouit d'une renommée extraordinaire !
Tout tombe à point nommé, sauf que Porsche y oppose désormais son veto. En effet le constructeur allemand y détient un contrat pour son programme de centre de développement d'expérience de course. En effet, dans ce dernier y est stipulé qu'aucun autre constructeurs ne peut utiliser le circuit plus de 45 jours par an. Voilà qui rend la transaction épineuse, d'autant que Porsche n'a pas l'intention d'acquérir le tracé, ils n'ont fait aucune offre.
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En réponse à cela, JLR est conscient du contrat que détient Porsche et a fait savoir au BRDC qu'ils sont engagés sur le long terme au Royaume-Uni grâce à leur croissance. Leur plan était d'utiliser Silverstone pour une piste d'essais haute performance pour leurs clients. Un complexe de bureaux pour 1000 personnes est envisagé, ainsi que des hôtels luxueux. Le contrat proposé court sur une durée de 5 ans, en espérant que les choses évoluent dans le bon sens.
Quelle autres solutions pour Silverstone ?
Certains membres du BRDC sont favorables aussi à une autre alternative, la candidature d'un de leurs sociétaires : Lawrence Tomlinson. Il a racheté le constructeur Ginetta et créé sa structure de course en Endurance, le Team LNT. Il quitterait ses fonctions du BRDC et mettrait immédiatement une enveloppe de 7 millions d'euros. L'investissement dans le capital et pas de prise de responsabilités dans les dettes actuelles. La prise en charge des loyers en cours de 1,1 millions d'euros par an, une offre indexée sur 248 ans. Cette offre a une valeur commerciale supérieure à celle de Tata Motors.
Silverstone est le seul circuit F1 qui ne reçoit pas de financement du Gouvernement, ce qui a contribué a augmenter ses pertes. Le BRDC a terminé son exercice 2015 pour la première fois en difficulté malgré des bénéfices de 1,5 millions d'euros. Le propriétaire du circuit n'a pas de cash en réserve pour opérer les futurs développements du circuit nécessaires.
© BRDC - Silverstone
