Alors que le calendrier 2022 de F1 devrait paraître prochainement, Stéphane Clair, à la tête du Circuit Paul Ricard, démêle le vrai du faux, dans une interview accordée à France Racing.

Le Grand Prix de France F1 est sous le feu de nombreuses rumeurs. La plus persistante est son remplacement en 2022 par celui qui devrait se courir à Imola. Stéphane Clair, directeur général du Circuit Paul Ricard, a accepté de nous donner la vérité sur cette histoire.

Un contrat pour le Grand Prix de France jusqu'en 2022

"Tout le monde peut raconter ce qu'il veut et surtout n'importe quoi, sur quel va être le calendrier, comment va-t-il être construit, pourquoi certains sont là, pourquoi d'autres s'en vont..."

"La seule chose que nous pouvons mettre en avant aujourd'hui est le fait que nous avons un contrat. Le GIP a un contrat avec Liberty Media, et celui-ci inclus 2022. Le Grand Prix de France est prévu dans les accords. Entre le GIP et nous-mêmes, il y a un contrat calqué sur la même durée qui dit que le Grand Prix de France aura sa place sur le Circuit Paul Ricard dans le calendrier. Voilà ce qui est dit, voilà la seule vérité !", nous indique-t-il.

2021, une course envisagée sans le public

Si la course est certaine d’être au calendrier la saison prochaine, l’édition 2021 a été un casse-tête pour les organisateurs. Plusieurs scénarios ont été suggérés.

"Un Grand Prix sans spectateur a été envisagé. Les scénarios étaient un Grand Prix à huis clos, un Grand Prix avec jauge ou un Grand Prix avec public. Nous avons travaillé jusqu'au bout avec ces scénarios et la possible utilisation de l'un d'entre eux", explique-t-il. "Il était convenu avec les propriétaires de la F1 que nous puissions y aller, cette année, sans spectateurs".

Une souplesse avec Liberty Media

Traditionnellement présent en juin, le Groupement d’Intérêt Public, dirigé par Eric Boullier, et le Circuit Paul Ricard ne se refuse pas d’être présent à un autre moment de l’année.

"Il y a des périodes qui ont été mentionnées dans le contrat, mais tout reste possible. Nous savons qu'aujourd'hui, par les temps qui courent, il est compliqué de rester sur les acquis du passé. Il faut savoir faire évoluer les contrats. Qui dit faire évoluer les contrats, dit parler de futur. Les choses se font en discussion, en négociation et en bonne entente. Nous avons été de 'bons soldats' cette année quand on nous a demandé d’avancer notre Grand Prix d'une semaine", explique-t-il.

Quant à l’après 2022, l’homme à la tête du Circuit Paul Ricard depuis dix ans nous assure que « les discussions ont commencé ».

Un engagement écologique

Aussi, le Grand Prix de France F1 a reçu la certification environnementale trois étoiles de la FIA et le Circuit Paul Ricard a créé la charte d’événement écoresponsable composée de 9 grands objectifs qui constituent autant d’engagements pour des sports mécaniques responsables et durables. Tant d’arguments qui vont dans le sens de la politique actuelle du pinacle de la monoplace.

"On est des partenaires très intéressants sur le thème du développement durable. Seuls deux circuits dans le Championnat du Monde de F1 sont certifiés 3 étoiles par la FIA, et on sait qu'aujourd'hui, le développement durable, représente pour la F1 un des critères fondamentaux pour le futur. On se dit qu'être des bons partenaires, loyaux et qui ont des valeurs importantes pour la F1, on sait qu'on est important pour le monde de la F1. On espère que tout ça va aller dans la bonne direction pour le futur", déclare Stéphane Clair.