S'il fallait encore une preuve que la F1 est la discipline sur laquelle les constructeurs veulent s'investir pour capitaliser de l'exposition médiatique qu'elle offre aux acteurs, Toyota pourrait entrevoir une nouvelle implication dans la catégorie reine des monoplaces.

Les places sont chères, très chères en F1, seulement 10 équipes sont sur la grille de départ pour un total de 12 inscriptions possibles. Dans l'absolu, si un grand constructeur émet le souhait de rejoindre le paddock, cela ne poserait pas de problèmes.

Ça, c'est dans la théorie, car dans la pratique, il faut que la candidature d'une nouvelle équipe soit validée par la FIA dans un premier temps, puis dans un second, celui de la FOM aux mains de Liberty Media.

Et le récent cas d'Andretti-Cadillac qui s'est vu fermer la porte pour une entrée en 2026, on n'imagine pas comment un nouveau constructeur pourrait faire sa place, sinon de racheter une structure en place.

Oui mais voilà, les places sont chères, les équipes actuelles de la grille ne cèderont pas leur inscription, à moins d'une très grande compensation financière. Aujourd'hui, la plus petite équipe du paddock vaut au bas mot, 1 milliard de dollars.

Toyota prêt à revenir en F1 ?

Mais alors, après la douche froide du cas Andretti-Cadillac, comment Toyota pourrait songer à faire son retour en F1 ? Le constructeur japonais possède déjà deux programmes d'envergure au niveau mondial, avec les championnats du monde d'Endurance et de Rallye, tous deux opérant sous le Toyota Gazoo Racing. L'idée de Toyota proche d'un retour en F1 avait déjà été évoqué en 2023.

L'information provient de plusieurs sources dont celle relayée par RacingNews365, Toyota pourrait bientôt s'impliquer à nouveau en F1 avec l'écurie Haas F1 Team. L'idée serait dans un premier temps de faire un sponsoring, peut-être à l'image de ce que faisait Alfa Romeo avec Sauber (un rebranding de l'écurie). Un site hongrois affirme même que les négociations seraient bien avancées pour débuter la collaboration en 2026.

Mais cette association pourrait également débuter dès 2025 afin que Toyota soit impliqué dans la fabrication de certaines pièces pour la monoplace (tout en laissant l'assemblage du châssis à Dallara). Cependant, la fourniture de moteurs serait exclu, dans un avenir à moyen terme. Néanmoins, avec Toyota impliqué dans la gestion de certaines pièces du châssis, l'écurie Haas utiliserait donc la soufflerie du constructeur à Cologne. C'est l'une des souffleries les plus efficaces, même si elle date de la décennie précédente, mais Andretti l'a aussi utilisée pour sa maquette F1.

Si Toyota parvient à revenir au premier plan en F1, l'assemblage d'un moteur pour la prochaine règlementation est évidemment exclu, puisque cela entera en vigueur en 2026 (un délai bien trop court). En revanche la porte n'est pas fermée pour 2030 (si toutefois les conditions leur conviennent), date à laquelle Stefano Domenicali (PDG de la F1) souhaite introduire une nouvelle génération de moteurs.

En coulisses, on peut quand même voir quelques signes qui montrent un intérêt de Toyota pour la monoplace. Son pilote protégé, Ritomo Miaya roule actuellement en FIA F2 (l'antichambre de la F1) chez Rodin Carlin avec une monoplace entièrement noire et les logos Toyota (il roule aussi en ELMS chez COOL Racing).

Chez McLaren, un autre pilote du Toyota Gazoo Racing fait office de pilote de développement, il s'agit de Ryo Hirakawa, titulaire chez Toyota en FIA WEC. Enfin, on ne peut pas exclure que depuis cette saison 2024, c'est un Japonais qui est à la tête de l'écurie Haas F1 Team, Ayao Komatsu, ce qui pourrait faciliter les négociations.

Run d'une F1 Toyota à Goodwood

© Toyota Gazoo Racing Media