La nouvelle a été dévoilée par "ITV News'' il y a quelques semaines. Damian Collins, président du comité britannique de la culture et des sports, a reçu une lettre sur des versements effectués par la FIA à certains club automobiles.
La FIA cherche à promouvoir le sport automobile dans tous les pays du globe. Seulement, certains versements font polémiques. Selon Daily Express, la FIA aurait versé des subventions aux clubs automobiles du Soudan, du Zimbabwe, de l'Iran, du Rwanda, du Burundi ainsi que de la Syrie. La situation géo-politique de ces différents pays font de ces subventions, un débat.
Here's letter I wrote to @CommonsCMS Chair, MP Damian Collins, demanding investigation into Formula One funds reaching #Sudan @FormulaMoney pic.twitter.com/d11D5DCtGS
— Maddy Crowther (@CrowtherMaddy) September 25, 2017
A quoi correspondent ces versements ?
Avant de parler de la situation en Syrie, qui est bien plus complexe que celles des autres pays, intéressons-nous à celles des premiers cités.
Le Zimbabwe a reçu des subventions pour former des commissaires ainsi que des pompiers et pour l'achat de matériel de chronométrage. Le Soudan a également reçu des subventions pour la formation sur la sécurité. Le Burundi a reçu une subvention pour un programme de karting, comprenant 30 participants. Même chose pour le Rwanda qui s'est servi de sa subvention pour lancer un programme de karting ainsi que la formation des pilotes comme des officiels. Concernant l'Iran, sa subvention a principalement servi à la formation des officiels à la sécurité sur piste comme sur rallye.
La Syrie a fait de nombreuses choses avec ses subventions. En 2015, l'Automobile Club local acquiert une ambulance. L'année suivante, elle achète des équipements pour les pilotes, à savoir casques et combinaisons. Elle remet aux normes la tour de contrôle sur un des circuits. Enfin, cette année, ce sont des karts qui ont été achetés ainsi qu'un système de chronométrage.
La principale crainte réside sur l'appartenance des clubs, que ce soit aux gouvernements ou servant d'usage pour des activités dites illégitimes. Aussi, accorder des subventions à des pays dont le régime est "oppressif'' ou dont le pays vit dans une pauvreté reconnue augmentent les préoccupations. En effet, parmi les 25 pays les plus pauvres au monde (se basant sur le PIB/habitant), on retrouve dans l'ordre le Soudan du Sud (1er), le Burundi (3e) et le Rwanda (19e).
Le cas syrien
Le cas de la Syrie est différent de celui des autres pays. En effet, le Ministre du Tourisme, Bishr Yazigi, fait parti de la liste des personnes ou entités étant sous mesures restrictives avec l'Union Européenne.
Selon l'Agence de Presse Syrienne (SANA), l'Automobile Club Syrien, en collaboration avec le Ministère du Tourisme, a organisé un championnat de rallycross. L'année suivante, c'est un championnat de drift qui a été organisé, toujours en collaboration entre les deux entités.
Selon le Ministre du Tourisme, dans un message publié en 2015, que cela "reflète la volonté forte des Syriens et leur capacité à continuer une vie normale''.
Que dit la FIA ?
Si la lettre envoyée par l'organisation de Défense des Droits de l'Homme Waging Peace est dans les mains du président du comité britannique de la culture et des sports, la FIA s'est défendu dans les colonnes du média britannique "l'Express''. Le programme de subventions de la FIA a été lancé en 2014.
En décembre dernier, la FIA affirme que des améliorations ont été apportées après avoir demandé une analyse de conformité à la société de consultants Deloitte qui a recommandé "le renforcement du suivi de l'utilisation des subventions accordées par la FIA''. Un porte-parole a ajouté que "toutes les subventions sont soumises à un contrôle interne rigoureux. La FIA continuera d'ouvrir la voie à la conformité''.