Au Grand Prix de France Historique, Jacques Villeneuve a fait le déplacement pour piloter une Ferrari 312 T5, celle de son père.

Gilles Villeneuve, le petit prince de la F1, indissociable de sa Ferrari, sur ses 67 grands prix disputés, 66 le sont avec la monoplace de Maranello (il disputa sa première course à bord d'une McLaren M23 à Silverstone en 1977).

Villeneuve dans la voiture de son père

Ce n'est pas la première fois que Jacques Villeneuve, champion du monde 1997, pilote la Ferrari de son père, mais c'est toujours une grande et vive émotion. Celui qui fit rêver de nombreux canadiens et fans de F1 au début des années 80, a tragiquement disparu lors des essais qualificatifs du Grand Prix de Belgique 1982 à Zolder.

Le look et la puissance démoniaque des F1 de l'époque, aux boudins arrière démesurément trop larges comparés à ceux de l'avant, permettaient un style de pilotage sans concession, agressif et très spectaculaire, ce qu'affectionnait particulièrement Gilles Villeneuve. Ses frasques en piste auront marqué toute une génération, au point que l'on a tendance à l'imaginer avec un palmarès bien plus étoffé. En effet, il est parfois étonnant de ne l'imaginer avec seulement 2 pole positions et 6 victoires en carrière, alors qu'il méritait d'avantage, et beaucoup de l'imaginer avec un titre mondial...

Cette Ferrari 312 T5 n'est pas la meilleure de la production de Maranello, mais qu'importe, elle témoigne l'héritage d'une F1 à effet de sol, les fameuses "wing-cars" aux jupes latérales traînant sur le sol (ici, rehaussées pour l'occasion du roulage), Jacques Villeneuve a pu, une nouvelle fois, être témoin de la puissance des bolides surpuissants.

Jacques Villeneuve

Je suis venu avec mon casque de l’époque. Les F1 d’aujourd’hui vont plus vite, mais celles-ci sont de belles machines, puissantes, précises et formidables à piloter.