Parti depuis la 11e place sur la grille de départ, Lewis Hamilton termine au 5e rang... Mais en interne chez Mercedes, on pense qu'un podium était possible et le discours s'est tendu entre le muret des stands et le pilote britannique.

Il n'était pas évident de jauger de la dégradation des pneus intermédiaires aujourd'hui, et l'appréciation de Lewis Hamilton était de vouloir les garder le plus longtemps possible, voire jusqu'à l'arrivée. Sauf que sur le muret des stands, on avait une toute autre vision et des données contradictoires des adversaires, un arrêt était bien utile, ce que Lewis Hamilton a tardé à concéder.

Un arrêt trop tardif pour Hamilton

Au jeu des arrêts aux stands de ses différents adversaires directs, Lewis Hamilton s'est retrouvé en troisième position, mais le pilote britannique a contredit ses ingénieurs en ne voulant pas rentrer au moment opportun. Toto Wolff a admis qu'un arrêt plus tôt, aurait permis à Lewis Hamilton de figurer sur le podium.

"La bonne décision aurait probablement été d'être très conservateur et de s'arrêter quand tout le monde s'est arrêté pour les intermédiaires, de sortir derrière Sergio Perez, probablement aussi derrière Charles Leclerc, puis de se battre avec eux sur la piste pour la P3", a déclaré Wolff à Sky Sports. "Cela aurait probablement été la bonne décision, mais tout cela est rétrospectif après la course."

"Nous avons hésité entre ravitailler, être très conservateur et se battre avec Leclerc et Pérez pour la troisième place, ou prendre un peu de risques et gagner ou finir troisième. Ensuite, nous avons vu le Leclerc être moins bien, puis Lewis a commencé à souffrir aussi, donc il était clair que nous n'irions pas jusqu'au bout."

Mercedes a initialement appelé Hamilton plus tôt, bien qu'il soit allé à l'encontre des instructions de l'équipe et soit resté en piste. Toto Wolff dit que le fait de s'arrêter à ce moment-là aurait probablement aidé Hamilton pour se battre pour le podium.

"Cela aurait été mieux que là où nous avons fini à la fin, mais je pense, encore une fois, que c'était mesuré", a ajouté Wolff. "De toute évidence, quand vous êtes dans la voiture, vous ne voyez pas à quel point votre rythme est moins bien par rapport aux adversaires. Il n'a pas vu non plus que Leclerc perdait du terrain, et il était clair que si nous étions restés en piste sans aucun arrêt, nous aurions perdu face à Pierre Gasly."