Après un début de course incroyable, où l'équipe a mené la course et s'est battue avec la moto du F.C.C. TSR Honda France, la Honda #4 a connu divers pépins techniques avant d'abandonner sur un problème moteur.
Le Bol d'Or est une prestigieuse course d'endurance mais aussi l’une des plus exigeantes. Le Tati Team Beringer Racing a réalisé un début de course incroyable, Corentin Perolari ayant pris le guidon de la Honda avant de le céder à Hugo Clère et à Randy Krummenacher, en menant la course devant tous les teams officiels et avec des pneus Pirelli du commerce. Rapidement, l'équipe a enchainé les petits pépins mécaniques et les grosses remontées avant de finalement devoir abandonner à la 11e heure sur un problème moteur.
Le Tati Team Beringer Racing a couru sa première saison avec Honda, après neuf années de collaboration avec Kawasaki. Cette première année avec le constructeur japonais a permis à l'équipe de finir à la cinquième place du Championnat du Monde, avec 66 points.
De la première place à l'abandon pour la Honda #4
"Le début de course a été vraiment incroyable. On a senti les teams officiels un peu fébriles, peut-être à cause de la pression de cette finale, et très intelligemment, Corentin a saisi l’opportunité de mettre un rythme énorme. Parti 6e, il les a tous dépassés un par un, pour prendre la tête de la course. Dans l’hospitalité et dans le box, l’ambiance était incroyable. Voir notre Honda CBR 1000 RR-R #4 empiler les bons tours devant tous les autres a été une émotion indescriptible. Corentin paraissait intouchable. Il a rapidement claqué le meilleur tour en course en 1’52’’626. Ce chrono de référence n’a été battu que par la BMW officielle, de 1/10e, et surtout beaucoup plus tard en fin d’après-midi. Lorsque Hugo a pris le 2e relai, il a su conserver ce bon gros rythme. Nous étions bien installés dans le top 3. On y croyait fort. Malheureusement nous avons commencé un yo-yo au classement entre de petits pépins techniques – sélecteur, petite panne d’essence, 1 Stop-and-Go – et de grosses remontées. Hugo, Corentin et Randy, étaient constants et rapides, en 1’53’’ ou petit 1’54’’. Leurs relais, en pleine nuit rivalisaient sans peine avec les teams d’usine. Nous avions réintégré le top 7 à la 10e heure. L’espoir était de retour. Nous avions encore du temps pour grappiller quelques positions. Nous pouvions assurer notre place de 1er team privé au Championnat du Monde. Le coup fatal est arrivé à la 11e heure, Hugo est rentré à l’improviste dans le box. La CBR 1000 RR-R a été très rapidement déshabillée et après analyse, le diagnostic est tombé. Nous ne pouvions pas repartir. C’était définitif", déclare Patrick Enjolras, Team Manager du Tati Team Beaujolais Racing.
"Le début de course a été très intense en émotions. Le fait de voir Corentin devant tous les teams officiels Yamaha, Suzuki, Honda, BMW, Kawasaki, nous a donné la chair de poule. C’était.... Whaouh ! Mais aussi, d’un point de vue technique, dans ma tête, j’étais fier. En début d’année, on a fait le choix de faire un mix de marques leaders comme HRC, Sutter, Arrow... avec des marques « underdog » comme Bitubo, Béringer, STM. Pas grand monde n’a cru, ni compris ces choix. Le 1er relai de Corentin devant tous les top teams, nous a fait énormément de bien mentalement. Il a validé notre vision, notre travail, notre persévérance. Si la suite a été moins heureuse, il convient de prendre un peu de recul. Depuis janvier, nous n’avons jamais vraiment rencontré de problèmes sur la Honda. C’était même surprenant pour une 1ère collaboration. Et là, bingo, pour ce Bol d’Or, nous en avons cumulé plusieurs", explique Baptiste Enjolras, Directeur Technique du Tati Team Beaujolais Racing.
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© Olivier Lalanne / France Racing
