Devenus un problème pour les jeunes pilotes, les coûts font que plusieurs pilotes, n'ayant pas un soutien d'une équipe F1 ou d'un riche bienfaiteur, n'arrivent pas à financer leur saison. Pourtant, Bruno Michel s'explique sur les coûts des formules de promotion.
Il y a quelques années, Toto Wolff expliquait qu'une saison de GP2 coûtait, au bas mot, 1,5 millions d'euros. Le coût diffère en fonction de l'équipe pour laquelle vous souhaitez courir, une équipe du haut de classement étant plus chère qu'une équipe de fond de grille.
"Premièrement, les coûts changent d'une équipe à l'autre, toutes les équipes n'ont pas le même coût. Et deuxièmement, où nous devons être très prudents, c'est la différence entre les coûts que les équipes payent réellement, et ensuite le prix qu'elles facturent aux pilotes, qui peuvent être deux montants différents'', explique Bruno Michel à RaceFans.
Des coûts qui n'ont pas évolué en 20 ans
Bruno Michel, l'homme à la tête de la FIA F2 mais aussi de la FIA F3, explique que les coûts n'ont pas augmenté depuis presque 20 ans.
"Ce qu'il faut comprendre, c'est que le coût, si je parle d'abord de la FIA F3, il est plus ou moins le même qu'il y a 20 ans en FIA F3 Européenne. Pour la FIA F2, si vous regardez quels étaient les coûts en GP2 lorsque nous avions deux disciplines (GP2 et le GP2 Asia), il y a environ 15 ans, les coûts sont également exactement les mêmes'', assure-t-il.
Pour arriver sur un niveau de budget du même niveau que la F3000, ancêtre du GP2 et de la FIA F2, l'équipe de Bruno Michel a utilisé des solutions pour réduire les coûts.
"Nous avons fait tout ce que nous pouvions, au cours des 15 ou 20 dernières années, pour réduire les coûts. Je peux vous donner de nombreux exemples de décisions que nous avons prises pour nous assurer que les coûts n'augmentent pas. Donc, quand j'entends que les coûts deviennent fous, je pense que c'est une déclaration complètement injuste'', s'insurge Bruno Michel.
Parmi les différentes mesures, certaines concernent l'aspect organisationnel, d'autres, la monoplace en elle-même et les personnes travaillant autour de celle-ci. La refonte du calendrier aurait, par exemple, réduit de 30% les frais logistiques des équipes.
"Nous avons limité le nombre d'employés pour la FIA F2 et la FIA F3 pour garantir qu'elle puisse être utilisée avec un nombre limité de personnes, 12 personnes par équipe de FIA F2 avec deux voitures, 10 en FIA F3 pour trois voitures.
Nous avons complètement limité les essais, nous avons prolongé la durée de vie des voitures actuelles pour les prochaines années pour garantir que les équipes n'aient pas à dépenser plus d'argent. Nous renégocions en permanence avec nos fournisseurs pour nous assurer que les coûts sont maintenus au plus bas. Il y a beaucoup, beaucoup d'autres choses que nous faisons tout le temps''.
Il explique également que les différents programmes junior (Ferrari, Alpine, Red Bull, Mercedes, Williams ou encore Alfa Romeo) ne payent pas l'ensemble d'une saison à leurs pilotes.