Juan Manuel Correa, le pilote américain, impliqué dans le tragique accident d'Anthoine Hubert à Spa-Francorchamps en 2019, est de retour sur le circuit belge ce week-end. Un pèlerinage douloureux pour l'ex pilote de F2 qui doit ressentir un sentiment de culpabilité.

Gravement blessé dans cet accident, Juan Manuel Correa a connu le coma suite à des difficultés respiratoires, avant d'être transféré en Grande-Bretagne pour y subir une lourde opération pour sauver sa jambe de l'amputation. Depuis, une longue convalescence s'opère et le pilote espère recouvrer l'usage totale de cette dernière afin de lui permettre de revenir en compétition.

Correa vise un retour en compétition

Bien que la jambe droite du pilote de 21 ans, qui a subi plusieurs chirurgies et en a encore quelques-unes à faire, reste enfermée dans une fixation externe, il espère revenir à la course dès la saison prochaine. "Je me suis rétabli très rapidement, poussant beaucoup avec cet état d'esprit de pilote, en faisant toujours plus que nécessaire, mais ça a bien fonctionné", a déclaré Correa lors d'une interview sur le compte Instagram de la Formule 2.

"Je cherche en fait un retour l'année prochaine, donc plus tôt que prévu, mais ça a l'air bien. Il me reste encore pas mal de chirurgies à faire, mais tout le métal autour de ma jambe devrait avoir disparu d'ici la fin de l'année, ce qui signifie que je pourrais sauter dans une voiture, peut-être dès décembre." Juan Manuel Correa est retourné sur le circuit de Spa et sur les lieux de l'accident jeudi, "Je sentais qu'il y avait un moyen pour moi de clore le chapitre", a-t-il dit, "mais surtout de rendre hommage à Anthoine."

"Je n'ai pas pu le faire correctement depuis Miami. C'était juste quelque chose que j'avais en attente. J'ai senti qu'en venant ici ce week-end, j'avais reçu l'invitation de F2, et je l'ai acceptée en un clin d'œil. Je suis content d'être ici, je suis content de revoir tous les gens du paddock. Mais ce sera aussi un week-end très émouvant pour moi." Parlant d'Hubert, Correa a déclaré qu'il avait toujours du mal à croire ce qui s'est passé il y a 12 mois.

"C'était un gars vraiment sympa. C'était un bon ami, même si en course, on ne se lie pas forcément avec les gens contre lesquels on court. C'était un gars facile à vivre. Il était tellement cool tout le temps, vraiment positif. C'est difficile pour moi de parler de lui."
"Je suis déjà venu ici aujourd'hui, en regardant la piste, ça me donne des frissons, et tout ce que je fais, cela me rappelle à lui. Ce qui s'est passé est toujours incroyable. Cela ne semble pas réel d'une certaine manière. Cela me rend triste, aussi pour sa famille. Je pense beaucoup à eux aussi. Je suis ici pour lui rendre hommage, je suis ici principalement pour lui ce week-end, pour fermer le chapitre et commencer à regarder vers l'avenir."