Nicolas Todt est connu comme étant le fils de Jean Todt, ancien directeur de la Scuderia Ferrari mais aussi président de la FIA. Le manager de Charles Leclerc et Daniil Kvyat revient sur son parcours.
Nicolas Todt est aujourd'hui le manager de Charles Leclerc et Daniil Kvyat en F1, mais aussi celui de Felipe Massa depuis 2003. A la tête de sa société de management, All Road Management, le fils de Jean Todt a commencé sa carrière avec les pilotes très jeune.
"Un jour, j'ai rencontré Felipe Massa. C'était en 2003, un an avant son retour chez Sauber. Nous sommes devenus de très bons amis et un jour il m'a dit : 'Écoute, nous sommes du même âge, tu n'as jamais travaillé dans le sport automobile auparavant, mais tu en sais beaucoup. J'ai besoin de quelqu'un pour m'aider à augmenter mes chances pour faire un retour en F1'.
Pour être honnête, je n'ai jamais pensé à faire ce travail. Je savais que c'était un pilote très rapide. Mais il vaut mieux être rapide et faire des erreurs que l'inverse. J'ai vu cela comme une très bonne chance. Et j'ai aussi beaucoup aimé la personne, son personnage. J'ai dit : 'Merci pour l'opportunité, commençons !'. Ça a commencé avec Felipe qui est revenu en 2004 avec Sauber. Après un an, je me suis dit, même si j'ai vraiment aimé ce que je faisais, que Felipe est déjà en F1. Si mon entreprise, mon entreprise de gestion de pilotes doit croître à l'avenir, je dois essayer de trouver des jeunes talents à trouver'', déclare-t-il à Motorsport Magazin.
L'aventure ART Grand Prix
Durant l'hiver 2004-2005, Nicolas Todt s'allie à Frédéric Vasseur, alors à la tête de l'équipe ASM, qu'il a fondé en 1996, et crée ART Grand Prix pour participer au nouveau championnat GP2, qui remplace dès 2005 la F3000.
"Flavio Briatore et Bernie Ecclestone ont lancé le GP2. Au milieu d'une conversation, il m'a dit : 'Pourquoi ne fais-tu pas une équipe ?'. Il aime défier les gens. Après la discussion que nous avons eue, je me suis dit qu'en fait, il est très logique d'avoir sa propre équipe parce que j'avais l'opportunité de voir les pilotes encore plus précisément. À cette époque, je voulais créer mon équipe, mais je savais aussi qu'en raison de mon nom, les gens regarderaient de très près ce que je faisais. Je devais bien le faire. Si je fais quelque chose, je dois bien le faire, sinon je ne le fais pas. À cette époque, je n'avais aucune expérience en tant que chef d'équipe. C'est un vrai travail ! J'ai donc regardé autour de moi et rencontré différentes personnes. J'ai ensuite conclu un partenariat avec Frédéric Vasseur et nous avons fondé ART Grand Prix. Il a eu beaucoup de succès en Formule 3 avec ASM et je savais qu'il voulait aller en GP2 mais qu'il n'avait pas d'argent. J'avais quelques sponsors, j'ai donc dit de le faire ensemble dans un très bon partenariat. C'est ainsi que nous avons fondé ART Grand Prix en 2005'', explique Nicolas Todt.
En décembre dernier, l'homme à la tête de All Road Management cède ses parts dans l'équipe et quitte le projet qu'il a co-crée en 2005.
"Il y a un an, cependant, j'en ai vendu toutes mes actions. Fred et moi avons fondé ART Grand Prix. Puis le prince héritier de Bahreïn, également impliqué dans McLaren, est entré. Un jour, j'ai décidé de partir et ils ont acheté mes actions. Maintenant, cela leur appartient'', ajoute-t-il.
Charles Leclerc, "sa plus grande fierté''
Aujourd'hui, Nicolas Todt gère la carrière de deux pilotes de F1, à savoir Charles Leclerc, qu'il suit depuis qu'il a 14 ans, et Daniil Kvyat. Le pilote monégasque reste sa "plus grande fierté''.
"La chose dont je suis le plus fier, c'est Charles. Qu'il ait fait le pas vers Ferrari. J'ai signé Charles à 14 ans. Il aurait dû arrêter le karting parce qu'il n'avait plus d'argent. J'ai décidé de l'aider. Je l'ai présenté à Ferrari il y a quelques années et aujourd'hui il y pilote. Et on ne peut pas dire qu'il est exactement comme ça chez Ferrari aujourd'hui. Il est là parce que nous avons fait le travail. Les gens disaient cela à propos de Felipe à l'époque parce que mon père était le décideur. Mais il y avait aussi un président, c'était Luca di Montezemolo. Ils n'auraient jamais pris de pilotes s'ils n'avaient pas cru en lui. Vous ne prenez pas de pilotes pour me satisfaire. Pour moi, quelqu'un comme Charles est la meilleure preuve, ma plus grande fierté. Il est allé chez Ferrari'', déclare-t-il.