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FIA F3, au cœur de l'inspection technique

Devenu passage obligé dans le parcours des jeunes pilotes, le championnat de FIA F3 est soumis à la rigueur de la FIA. Règlement technique oblige, les monoplaces sont donc inspectées régulièrement lors d'un week-end de course. Une inspection technique, voire plus, est effectuée pendant le week-end de course, et parfois au-delà. Mais qui se cache derrière la chemise FIA ? Qui sont ces inspecteurs techniques qui officient dans l'ombre de cette formule de promotion ? Que font-ils exactement aux monoplaces ?

Des commissaires omniprésents

Présents dès le jeudi sur les circuits, ils vérifient les équipements de sécurité de chaque monoplace et de chaque pilote. Ils effectuent également les vérifications les administratives, tout cela avant même que les monoplaces ne mettent une roue en piste.
« Par ailleurs, le jeudi se tient également la répartition de trois sets de pneus pour chaque monoplace. Ensuite, ces pneus sont installés sur les roues, le tout est verrouillé dans le parc fermé immédiatement. Une heure avant chaque session, l'équipe reçoit deux des jeux de pneus mais doit les retourner immédiatement à la fin de la session. Avec cette approche, nous voulons éviter que les pneus puissent être manipulés » indique Robert Maas, délégué technique FIA F3. Ce dernier se présente comme une sorte « d'arbitre qui vérifie si toutes les monoplaces sont conformes au règlement technique du championnat de FIA F3 ».
En cas de soucis mis au jour par les délégués, ces derniers communiquent immédiatement les informations aux commissaires. Seuls les commissaires sont habilités à déterminer la pénalité requise. « D'une manière générale, nous sommes seulement l'organe qui supervise. Nos inspections sont élaborées mais toutes les équipes les accueillent et les soutiennent. Grâce à ces contrôles, ils savent que tout le monde sur la grille respecte les conditions techniques » continue Robert Maas.
Pour lui, les contrôles techniques sont importants pour toutes les séries de sport mécanique. Ils sont la marque du sérieux et du niveau de la série. « Comme je le conçois, les contrôles techniques poussés sont l'un des éléments les plus important de toutes les séries importantes, comme le championnat européen de FIA F3 ».

Un travail minutieux

Lors des essais libres et qualifications, les monoplaces sont également inspectées de fond en comble. Elles sont pesées pendant les séances, grâce à un signal présenté aux pilotes lors de leur rentrée dans les stands. Pour éviter toute manipulation, les monoplaces sont choisies de manière aléatoire. Tous les pilotes passeront à la pesée avant la fin des différentes sessions.
C'est lorsque les monoplaces sont stationnées dans le parc fermé que les délégués effectuent une bonne partie de leur travail. Les monoplaces peuvent faire l'objet d'une vérification approfondie. « Les choses comme le poids ou les dimensions sont vérifiés sur chaque monoplace mais en plus, nous choisissons plusieurs monoplaces pour des vérifications poussées » confirme Robert Maas. De manière discrétionnaire, les délégués techniques désignent les monoplaces qui passent à la vérification. Les mécaniciens peuvent être amenés à désassembler la monoplace, toujours sous la supervision et suivant les instructions des déléguées techniques.
Les pneus et les combustibles subissent les mêmes contrôles, afin de s'assurer qu'aucune substance prohibée n'est utilisée. « Concernant les pneus, nous prenons de petit échantillon pour être sure, par exemple, qu'aucun produit attendrissant le pneu ne soit utilisé. Et nous vérifions la composition chimique de l'essence, car le règlement prévoit l'utilisation de carburant de contrôle qui ne doit pas être changé ».
Les procédures ne changement pas pour des contrôles qui ne peuvent être effectués lors du week-end de course. Ainsi, si un moteur doit être inspecté, les délégués techniques se déplacent jusqu'à l'usine. Ils contrôlent alors tous les composants lorsque le moteur est désassemblé par les mécaniciens. Tout cela se fait en une seule journée.

Dorothée Julien

Passionnée par la F1 depuis ma plus tendre enfance (merci papa), j'ai commencé par écrire sur la F1 depuis quelques années, sans prétention aucune. J'ai depuis ouvert mon éventail à d'autres disciplines monoplace. Défenderesse des causes perdues, avocate du diable et féministe, il faut éviter de me lancer sur le sujet des femmes dans le sport auto. Actu, ou articles de fond, tout peut passer sous ma plume, à l'exception de l'analyse technique, ma bête noire, mon croque-mitaine.

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