Le parcours d'un jeune pilote vers la Formule 1 est semé d’embûches. Tout d'abord il faut avoir le talent et la volonté de suer sang et os pour gagner. Ensuite il faut les bonnes équipes et surtout les victoires et les succès. Mais il faut aussi et surtout avoir suffisamment d'argent pour atteindre la discipline reine. Peu arriveront à obtenir suffisamment de soutiens financier et humain pour cela.
Un budget faramineux pour atteindre la F1
Le budget pour un tel parcours vers la F1 est de plusieurs millions d'euros. De quoi donner des sueurs froides à beaucoup de parents. Les revenus modestes ne pourront malheureusement pas aider la carrière de leurs enfants. Sauf à trouver des appuis financiers auprès des sponsors. Ils seront prêts à débourser beaucoup d'argent pour des pilotes prometteurs.
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Max Defourny, pilote belge actuellement engagé en Eurocup 2.0, s'est récemment exprimé sur ce sujet auprès de Forbes. Il est 3e du championnat, derrière le français Dorian Boccolacci. Les deux pilotes se disputent la place de dauphin de Lando Norris.
Le belge est pilote de l'équipe ART dont Nicolas Todt est le co-fondateur. Mais même avec une telle équipe, il est nécessaire d'avoir des sponsors. Quatre sponsors différents afin de financer une saison en Eurocup et préparer la saison prochaine.
« Mes sponsors sont actuellement Ticketmaster, C-Live, Eurofit et Emri. Ils reçoivent chacun une couverture différente, allant des autocollants sur ma monoplace et mes vêtements, à des campagnes plus sophistiquées proposées par mon management DCM. Basé à Londres, ils fournissent des solutions sur mesure pour mes sponsors » indique le jeune pilote.
Assurer le service après-vente des sponsors
Certains des sponsors du pilote belge le suivent depuis ses débuts dans le sport auto. Une relation étroite se crée alors. Le pilote connaît mieux la marque qu'il représente et cette dernière ce que le pilote a besoin. Apprendre la marque fait parti du jeu. Le pilote doit choyer son partenaire s'il veut que celui-ci continuer de l'aider dans le financement de ses saisons. Et cela peut prendre énormément de temps et d'engagement.
« Ca a été une expérience fascinante pour moi et la quantité de travail que j'effectue avec les sponsors augmente au fur et à mesure que je gravis les échelons des différentes catégories vers la F1 » précise Max Defourny.
Mais les marques ne cherchent pas uniquement un pilote talentueux. Elles veulent de la visibilité pour cela la personnalité du pilote peut jouer dans la balance. Être calme et effacé, tant en piste qu'en dehors, ne collera pas avec toutes les marques. Et inversement aussi, être trop agressif ne sera pas du goût de certains.
Les pilotes doivent donc trouver les bons sponsors créant une osmose d'images. Ils deviennent alors un prolongement de la marque, un VRP de « luxe ».
Des VRP de « luxe » pour les marques
Les pilotes doivent donc s'assurer de la visibilité de leur sponsors, tant sur la monoplace que sur leur propre tenues. Placement de marques et rentabilité, les pilotes deviendraient presque des hommes-sandwich. Le tout est de s'assurer que la marque y gagne autant que le pilote. Leurs images sont intrinsèquement liées.
« Quand je reçois des sponsors sur une course, je vais les accueillir dans le paddock, les présenter à mon équipe et expliquer ce que je fais pendant un week-end de course » explique Max Defourny.
« Mon objectif est de montrer aux sponsors qu'il y a beaucoup de visibilité et des avantages à voir leur image associée à la partie technologique et compétition de ce sport. C'est également mon travail de représenter mes sponsors de la meilleure façon possible dans et hors de la voiture, donc je dévoué dans ma manière de représenter les différentes marques » poursuit-il.
Trouver des sponsors et les conserver, c'est le véritable des défis des jeunes pilotes qui souhaitent forcer leur chemin jusqu'à la F1. Hors filière jeune pilote ou financement familiale, le sponsor est et restera le seul moyen pour certains de continuer leur passion. Jusqu'à fondre leur image avec celles de leurs partenaires.