Le pilote belge fait son grand retour chez BMW cette saison, 2023 sera t-elle l'année du sacre pour celui qui tourne depuis plusieurs années autour d'une victoire aux 24 Heures du Nürburgring ?

Outre un programme chargé cette saison, le pilote du Rowe Racing essaie de réunir en miniature l'ensemble des voitures pilotées au cours de sa riche carrière.

24 Heures du Nürburgring 2023

Tu fais ton retour chez BMW cette saison et ton retour sur la Nordschleife avec eux en NLS a déjà été couronné de succès !

Pendant 5 ans j'étais chez Aston Martin, je suis revenu chez BMW avec plaisir, je connais beaucoup de monde chez BMW et le retour s'est bien passé car avec Dries Vanthoor nous avons effectivement remporté la première manche NLS ensemble ! J'espère surtout que nous pourrons rééditer notre victoire mais aux 24 Heures !

Justement, tu cours depuis longtemps après un succès sur cette course... Tu as souvent tourné autour sans réussir à concrétiser. On imagine que cela a été parfois frustrant ?

Inutile de le cacher, c'est frustrant ! Mais bon c'est le sport automobile, on sait qu'on ne peut pas toujours gagné, j'ai toujours été en position où très proche pour pouvoir gagner. Mais c'est une course très difficile comme toute course de 24 heures mais celle-ci a ses particularités avec la météo, le trafic.

C'est frustrant mais d'un autre côté j'ai de la chance d'être toujours dans un bon équipage, dans une bonne équipe et d'avoir une chance de gagner. Je me dis que tant que ça continue comme ça, ça viendra !

Comment se sont déroulées les séances qualificatives ?

Cela s'est bien déroulé, on s'en est vraiment servi pour s'entraîner en vue de la course. Cette course se gagne en course et non en qualifs, on a calibré la voiture pour qu'elle nous convienne à tout les 4 en course.

Tu as roulé dans plusieurs écuries belges emblématiques mais jusqu'à cette saison tu n'avais jamais roulé avec WRT, peux-tu nous parler de tes débuts avec eux et de ta collaboration avec Valentino Rossi ?

Je connais Vincent Vosse et WRT depuis 15 ans, on a toujours été en bataille, j'avais toujours roulé face à eux et c'est assez marrant de me retrouver de l'autre côté aujourd'hui, de voir comment ils fonctionnent en interne. D'un autre côté je connais énormément de monde dans le team, comme Kurt Mollekens où des mécaniciens et ingénieurs avec lesquels j'ai déjà travaillé.

C'est très sympa de travailler avec Valentino Rossi et c'est un beau challenge, il affronte en catégorie Pro des pilotes qui font ça depuis le début de leur carrière comme moi alors que lui est encore au début de sa carrière auto. Il a bien travaillé l'an dernier avec Fred Vervisch et aujourd'hui il continue à progresser, ça commence à payer avec un premier podium à Brands Hatch...

Ce n'est pas un trop grand saut de passer de l'Oreca 07 sur un tracé espagnol à la Nordschleife sur une M4 GT3 ?

C'est un peu comme tout, il faut s'adapter. Toute ma carrière a été faite de sauter de voitures en voitures. Ici je m'habitue très vite, je connais bien et j'ai mes repères. J'étais très content d'essayer l'Oreca et surtout je suis très content de faire Le Mans avec DKR Engineering avec un équipage 100% belge. Je faisais déjà partie du dernier équipage 100% belge au Mans il y a quelques années. C'est sympa d'en faire partie et de participer pour la 8ème fois aux 24 Heures du Mans !

Récemment tu as essayé une BMW M3 E30 ex-DTM, on sent que tu prends plaisir à piloter ce genre de voitures...

J'adore et c'est une période qui me rappelle beaucoup de choses, c'est une voiture de l'époque où mon père roulait en DTM. J'ai connu ces voitures de l'extérieur et c'est exceptionnel de pouvoir les piloter aujourd'hui.

C'est marrant comme la performance de ces voitures est toujours assez blufante même par rapport à aujourd'hui. Certes les voitures actuelles vont plus vites et sont mieux finies mais ces voitures  étaient déjà très bien pensées, pour moi on a surtout fait un step énorme sur les freins par rapport à cette époque.

© Maxime Martin