Michael Andretti, patron de la structure Andretti Autosport qui évolue en NTT IndyCar Series, souhaiterait un retour aux franchises dans la discipline pour contrôler le nombre d'inscriptions des écuries.

Contrairement à la MLB (Baseball), NBA (Basket) ou encore la NFL (Football) où les équipes sont soumises à l'approbation par les Ligues, les propriétaires des écuries qui veulent rouler en IndyCar sont libres de s'y inscrire et fonctionnent comme des entités indépendantes.

Un modèle F1 pour l'IndyCar ?

Michael Andretti dénonce des conditions un peu légères pour intégrer le championnat IndyCar Series. Si une entité souhaite courir dans le championnat américain, il lui suffit d'obtenir un contrat de location moteur chez Chevrolet ou Honda, de signer avec le manufacturier unique Firestone et d'acheter les châssis chez Dallara. A partir de là, rien n'empêche quelconque écurie de s'engager en IndyCar Series pour un programme partiel de quelques courses seulement ou pour la saison complète.

Le champion CART 1991 qui possède une écurie qui aligne 5 monoplaces veut un système de franchises avec un droit d'entrée comme il peut exister en Formule 1. De cette façon, il espère que cela donnera plus de crédit à la série et permettra de limiter les écuries éphémères et de donner un peu de valeur aux structures qui perdurent, quitte même à pouvoir les revendre.

"Comment pouvons-nous faire en sorte que nos structures valent quelque chose ? Parce que, pour le moment, cela ne vaut rien ! Regardez ce que font la Formule 1 et la Formule E, ces écuries valent beaucoup d'argent maintenant, elles ont une vraie valeur."

L'ex-pilote CART est également propriétaire de l'écurie BMW i Andretti Motorsport en Formule E dont la valeur de l'écurie est estimée à 30 millions de dollars. Andretti aimerait voir Roger Penske, le nouveau propriétaire de la NTT IndyCar Series, exploiter cette voie de franchises pour limiter ce non-sens de va-et-vient d'écuries éphémères.

"Désormais, chacun peut acheter un camion et se présenter dans le paddock, c'est trop facile ! Pour que cela ait du sens, il faut imposer un système pour que ces 22 ou 24 monoplaces alignées sur les courses obtiennent une certaine valeur. Je pense que nous devrions parler de ça parce que cela pourrait être positif pour la série. Il faut réussir à valoriser nos écuries."