La 104e édition de l'Indy 500 se déroule ce dimanche 23 août à huis clos, une édition que l'on espère unique dans l'histoire de l'IndyCar Series. Avant le début de cette course, jetons un œil à quelques statistiques, anecdotes et dates anniversaires.

"The Greatest Spectacle in Racing" (littéralement, le plus grand spectacle en course automobile), tel est le surnom de cette course, c'est la course automobile la plus rapide au monde, la vitesse moyenne au tour flirte avec les 370 km/h, les VMAX peuvent atteindre 385 km/h, voire un peu plus à l'aspiration...

Indy 500, quelques stats, anecdotes et dates anniversaires

Les anecdotes

Indianapolis en août : première fois de son histoire en 104 éditions que l'Indy 500 ne se déroulera pas au mois de mai. Traditionnellement, la course a lieu le week-end du Memorial Day (officiellement programmé pour cet événement depuis 1971, en 1968 le United States Congress reconnaissant le Uniform Monday Holiday pour le Memorial Day). Le Memorial Day est un jour de congé officiel aux États-Unis, célébré chaque année le dernier lundi du mois de mai. Il rend hommage aux membres des Forces armées des États-Unis morts au combat toutes guerres confondues.

500 Festival Commitee : en 1973, afin d'accueillir le "Comité du Festival", la course fut organisée le lundi pour éviter un conflit avec le dimanche. La course avait lieu le samedi de 1970 à 1972. En 1973, le lundi 28 mai sera le jour de course de l'Indy 500 mais la météo s'en mêla, un nouveau départ fut donc impossible suite à un gros accident survenu à peine le drapeau vert déployé. La pluie étant toujours présente le mardi, c'est le mercredi que l'Indy 500 débuta... ironiquement un 30 mai. Une course raccourcie à cause de la pluie à 133 tours, remportée par Gordon Johncock.

Gordon Johncock - Indy 500 - 1973

Dimanche, jour de course : Après les péripéties des courses retardées et reprogrammées à cause de la pluie, les officiels durent prendre la décision de ce qu'ils ne voulaient jamais jusqu'à présent : disputer la course un dimanche. Ce sera chose faite dès 1974. C'est Johnny Rutherford qui remporta cette épreuve, un dimanche. Ainsi, depuis cette date, le dimanche du Memorial Day est la date de l'Indy 500.
On verra cependant une édition avec le plus long report à cause de la pluie : 6 jours. En effet en 1986, la course eut lieu le samedi suivant, un 31 mai où Bobby Rahal s'imposa. La dernière fois que la course fut reportée à cause de la pluie fut en 1997, le dimanche fut noyé sous la pluie, la course reportée au lundi pour 15 tours seulement avant la pluie et le mardi, les 185 tours restants furent disputés. C'est Arie Luyendyk qui s'imposa cette année-là.

Indy 500 1997 Arie Luyendyk

Les dates anniversaires

1920 - Gaston Chevrolet : il y a 100 ans, Gaston Chevrolet remportait la course, un nom historique aux USA. Gaston, le plus jeune des frères ingénieurs Arthur et Louis, s'imposa dans la 8e édition de l'Indy 500. S'élançant depuis la 6e position et pendant cette longue et éprouvante course de 6 heures, il n'a jamais changé ses pneus.

Gaston Chevrolet - Indy 500 - 1920

1940 - back-to-back win : en 1940, Wilbur Shaw fut le premier à remporter deux fois de suite l'Indy 500 et devint le second pilote à s'adjuger 3 victoires sur cette course mythique. Il fut l'un des pilotes les plus talentueux sur le Brickyard, deuxième en 1933, 1935 et 1938 et vainqueur en 1937, 1939 et 1940.

1945 - l'après-guerre : Wilbur Shaw (toujours lui) qui était un pilote respecté et qui était très important, a réussi à convaincre Tony Hulman de racheter le circuit d'Indianapolis. C'est ce qu'il fera en novembre 1945 et Wilbur Shaw en deviendra le PDG. Les deux hommes remettront l'Indy 500 sur les rails pour la 30e édition en mai 1946.

1960 - duel à Indianapolis : Jim Rathmann inscrira sa première victoire à l'Indy 500 tant attendue dans un duel qui restera dans les annales. En lutte face à Rodger Ward, les deux hommes animeront la seconde moitié de la course, s'échangeant à 13 reprises la tête de la course dans les 75 derniers tours. Rathmann avait terminé deuxième dans les trois dernières éditions alors que Ward étant le tenant du titre à Indianapolis.

1965 - le moteur arrière : en 1961, le double Champion du Monde de F1, Jack Brabham arrive à Indianapolis avec une innovation de taille : le moteur arrière. Mais il faudra attendre la maestria de Jim Clark pour que cette révolution s'impose à l'Indy 500 en 1965. Le britannique était au volant de sa Lotus-Ford n°82 et s'élançant depuis la deuxième place de la grille de départ. Étant leader de 190 des 200 tours, Jim Clark réalisa une moyenne moyenne de 150 mph (240 km/h), une barre symbolique pour ce rythme de course.

1965 - Indy 500 - Jim Clark

1985 - Spin and Win : les fans de la première heure de l'Indy 500 ont beaucoup de souvenirs, mais celui-ci restera spécial. En 1985, Danny Sullivan prend part à son troisième départ à Indianapolis, il s'élançait depuis la 8e place au départ. Au tour 120, Sullivan fait l'intérieur sur Andretti pour la tête de la course au virage 1. Mais à la sortie du virage 1 et en direction du virage 2, Sullivan perd sa voiture, fait un 360° et par miracle ne touche rien et peut reprendre sa course. Danny Sullivan n'abandonne pas ses efforts et 20 tours plus tard fait le même mouvement sur Andretti, cette fois-ci ça passe sans encombre et remporte le 69e Indy 500.

2005 - une femme en tête : les femmes font partie de l'histoire récente de l'Indy 500 avec quelques participations de choix. En 2020, il n'y aura aucune pilote féminine, la première fois depuis 1999. Mais en 2005, on célébrait la première fois qu'une femme menait la course, Danica Patrick en l'occurrence (rookie cette année-là). S'élançant de la 4e place, elle prendra la première place pendant 15 tours. Devant faire face à une stratégie de sauvegarde de l'essence, elle terminera 4e de la 89e édition de l'Indy 500.

RLL - Danica Patrick - Buddy Rice - 2005

Les statistiques de l'Indy 500

Les victoires depuis la Pole Position : 20% de chance

1er : 21
2e : 11
3e : 12
4e : 7
5e : 7
6e : 5
7e : 5
8e : 2
9e : 1
10e : 2

Les plus grands vainqueurs - 4 victoires

A.J. Foyt : 1961 - 1964 - 1967 - 1977
Al Unser : 1970 - 1971 - 1978 - 1987
Rick Mears : 1979 - 1984 - 1988 - 1991

Les triple vainqueurs

Louis Meyer : 1928 - 1933 - 1936
Wilbur Shaw : 1937 - 1939 - 1940
Mauri Rose : 1941 - 1947 - 1948
Bobby Unser : 1968 - 1975 - 191
Johnny Rutherford : 1974 - 1976 - 1980
Dario Franchitti : 2007 - 2010 - 2012
Helio Castroneves : 2001 - 2002 - 2009

Indy 500 - Trophée Borg-Warnez

Les vainqueurs par nationalités

États-Unis : 74
Royaume-Uni : 8
Brésil : 6
France : 5
Italie : 3
Colombie : 2
Pays-Bas : 2
Canada : 1
Australie : 1
Nouvelle-Zélande : 1
Suède : 1
Japon : 1

Les victoires les plus serrées

1992 - Al Unser Jr. sur Scott Goodyear : 0"043
2014 - Sam Hornish Jr. sur Marco Andretti : 0"0600
2006 - Ryan Hunter-Reay sur Hélio Castroneves : 0"0635
2015 - Juan Pablo Montoya sur Will Power : 0"1046
1982 - Gordon Johncock sur Rick Mears : 0"16

Autres statistiques de l'Indy 500

Le plus de tours menés : 198 par Billy Arnold en 1930
Le plus de tours menés sans victoire : 196 par Ralph DePalma en 1912
Le plus de changements de leaders : 68 en 2013
Le plus de pilotes ayant pris le leadership : 15 en 2017

Quelques rookies sur l'Indy 500
2019 - Santino Ferrucci
2018 - Robert Wickens
2017 - Fernando Alonso
2016 - Alexander Rossi (vainqueur)
2014 - Kurt Bush (pilote NASCAR)
2012 - Rubens Barrichello
2010 - Simona de Silvestreo
2009 - Alex Tagliani
2008 - Ryan Hunter-Reay
2006 - Marco Andretti
2005 - Danico Patrick
2003 - Tora Takagi
2001 - Hélio Castroneves (vainqueur)
2000 - Juan Pablo Montoya (vainqueur)
1994 - Jacques Villeneuve

Indy 500 - 1995 / Jacques Villeneuve - Team Green / Vainqueur