L'IndyCar Series est le championnat star des monoplaces outre Atlantique. Voici un guide pour mieux comprendre la discipline américaine.

L'IndyCar Series produit la course la plus rapide au monde ("The Greatest Spectacle in Racing"), l'une des plus anciennes également : les 500 Miles d'Indianapolis. L'épreuve totalise plus de 100 éditions, la course a lieu traditionnellement le dernier weekend de mai.

Le Guide de l'IndyCar Series

Les pilotes

Dans nos contrées européennes, il est souvent admis qu'une écurie de monoplaces se compose de deux voitures à quelques exceptions près en formules de promotion (ex : FIA F3). Aux USA, c'est déjà beaucoup plus décomplexé, les formations arborent au choix un seul pilote, deux, trois ou plus, seul le budget impose des limites.

Si l'on prend des petites formations comme Meyer Shank Racing, une seule voiture fut d'abord engagée et donc un pilote est aligné, chez McLaren ils sont deux (et trois pour l'Indy 500) alors que des grosses formations comme le Team Penske, Chip Ganassi Racing ou Andretti Autosport évoluent avec 4 voitures ou plus. Parfois les équipes apportent aussi leur soutien technique (ingénieurs, mécaniciens, logistique...) à des structures moins richement dotées.

Les circuits

En IndyCar Series, ce qui fait l'une des complexités pour les pilotes débutants, ce sont les différents types de circuits. Les circuits traditionnels, appelés routiers et permanents sont ceux maîtrisés par le plus grand nombre. Les circuits urbains, et donc non-permanents, n'offrent que peu de zones de dégagement, ce sont des pièges et nécessitent une concentration maximale. Mais les circuits les plus compliqués à aborder sont certainement les ovales.

Contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas de vulgaires tracés ovales où on tourne toujours à gauche, c'est bien plus complexe. Les virages n'ont pas tous le même angle d'inclinaison sur un même tracé, les appuis sont bien différents selon les tracés, certains ovales sont très courts et d'autres très longs comme Indianapolis ou Talladega (ce dernier non utilisé par l'IndyCar, mais la NASCAR).

Châssis et moteurs

Contrairement à la F1 où toutes les écuries fabriquent leur propre châssis, ici en IndyCar Series c'est Dallara qui les assemblent (identiques depuis la saison 2012), ils sont en carbone, kevlar et autres matériaux composites.
Concernant le moteur, il y a deux fournisseurs, Honda et Chevrolet. Les moteurs sont des V6 2,2l Turbo qui produisent entre 550 et 700 ch selon les circuits, en comparaison aux V6 1,6l Turbo Hybride des F1 qui dépassent les 1 000 ch (avec le système hybride). Une monoplace IndyCar pèse 770 kg contre 746 kg (poids minimum) pour une F1.

Dès 2023, on verra une nouvelle génération de moteurs, des V6 2,4l TwinTurbo hybride, cette nouvelle unité de puissance permettra aux monoplaces de dépasser les 900 ch ! Honda et Chevrolet restent impliqués dans la discipline, l'IndyCar Series espère attirer de nouveaux constructeurs.

Les pneus

Comme la Formule 1 qui dispose d'un unique manufacturier de pneus (Pirelli), l'IndyCar Series propose à ses concurrents les gommes Firestone (filiale de Bridgestone). Alors que la F1 adopte des pneus de 13" (et 18" dès 2022), l'IndyCar Series a des jantes de 11" à l'avant et 15" à l'arrière.

Les Firestone Firehawks (nom de la gamme des pneus) sont des gommes slicks sans rainures (il y a 3 gammes selon les circuits routiers, urbains ou ovales), disponible en deux spécifications dures et tendres (marquage noir ou rouge), en plus de la gamme pour les conditions pluvieuses, les pneus sculptés. Sur les ovales, seuls les pneus durs sont autorisés, et en cas de pluie, on interrompt la séance, on ne roule pas sous la pluie sur un ovale.

Week-end de course

Le format des week-ends de course se déroule avec deux séances d'essais libres le vendredi (matin et après-midi), une autre séance (matinale) le samedi, suivie des qualifications (après-midi). Le dimanche débute par le Warm-Up, séance de roulage dans les conditions de la course (sauf sur ovales).

La course a lieu le dimanche après-midi, à quelques exceptions près, sur certains ovales, il peut s'agir du samedi soir. Parfois pour les Double-Header (les meetings à 2 courses), il y a une course le samedi après-midi, et une seconde le dimanche après-midi.

Arrêts aux stands

En F1, il y a 16 membres d'équipage admis pour faire un arrêt aux stands (pas tous présents autour de la voiture), c'est seulement 7 en IndyCar Series qui sont autorisés à passer "au-dessus du mur". Les membres de l'équipe comprennent : 4 mécaniciens pour les pneus, un ravitailleur, un dédié à la prise d'air et pour soulever la voiture, et un assistant pour les Tear-Off ou nettoyer le casque (et le pare-brise désormais depuis 2020).

Avec des réservoirs de carburant de 70 litres, les voitures IndyCar font le plein à chaque arrêt, il faut 10 secondes pour remplir ce dernier et changer les pneus. Selon les stratégies, les pilotes effectueront entre 5 et 7 arrêts sur certains ovales. Le circuit le plus long, Indianapolis pour l'Indy 500 réclame entre 8 et 9 arrêts aux stands pendant la course.

Barème de points

En IndyCar Series, contrairement à la F1, tous les pilotes inscrivent des points. Le premier marque 50 points, le second 40, le troisième 35, 32, 30, 28 et ce jusqu'à 5 points pour les positions les plus basses. La pole position rapporte 1 point bonus, 1 point également pour avoir mené au moins un tour et 2 points pour celui qui a mené le plus de tours dans la course. Pour les 500 Miles d'Indianapolis et pour la finale du championnat, les points sont doublés.

Yellow Flag / Pace Car

Dans les courses américaines, on n'hésite pas à interrompre la course dès qu'un incident se produit par l'intervention de la voiture de sécurité. Elle est appelée Pace Car outre-Atlantique (littéralement, la voiture qui donne le rythme). On interrompt souvent la course aux USA lors des incidents / accidents pour pouvoir regrouper tout le peloton afin de resserrer les positions et donner plus de spectacle en piste.

Aux USA, on pense beaucoup au spectacle produit par les courses automobiles. Sur un circuit ovale, le moindre incident donne lieu à un drapeau jaune (Yellow Flag) qui aboutit systématique sur l'intervention du Pace Car. Le drapeau vert (Green Flag) permet de relancer la course avec un départ lancé après que le Pace Car se soit effacé.