C'était le Jour J à Indianapolis pour les premiers essais réels de l'aeroscreen qui seront introduits en IndyCar Series dès 2020. Une protection de cockpit attendue de tous et qui passe les tests sans encombre.
La protection intégrale du cockpit en IndyCar est en réflexion depuis quelques années, malheureusement des drames comme celui de Justin Wilson sont venus rappeler l'urgence de l'adoption d'une telle sécurité.
L'aeroscreen, monoplace du 21ème siècle !
Si la F1 a adopté la solution du Halo pour dériver les débris pour éviter de percuter la tête du pilote, une option déjà salvatrice pour Charles Leclerc en Belgique en 2018 et pour Sean Gelael et Jordan King en FIA F2 lors du tragique accident à Spa-Francorchamps cette saison.
Si l'année 2018 a été l'occasion pour l'IndyCar Series de tester sa solution de pare-brise, dénommé windscreen, elle avait l'aval de Scott Dixon qui ne trouvait rien à redire quant à la visibilité. Une solution de pare-brise très fin sans montant central comme l'aeroscreen mais dont la solidité laissait perplexe les organisateurs.
Le windscreen était développé par PPG Aerospace et l'IndyCar Series s'est tourné vers Red Bull Advanced Technologies pour mettre au point l'aeroscreen (dont une première version avait été testée sur les F1 du Red Bull Racing). L'introduction de l'aeroscreen constitue la seconde phase de la protection du cockpit en IndyCar après l'adoption le 11 mai dernier pour le Grand Prix d'Indianapolis de l'AFP (Advanced Front Protection), un pièce en titane de 10cm de haut, placée devant le casque du pilote et dédiée à la dérive des débris.
C'est donc aujourd'hui sur l'IMS, Indianapolis Motor Speedway, le circuit de l'Indy 500 que Will Power (Team Penske) et Scott Dixon (Chip Ganassi Racing) eurent l'occasion de tester en conditions réelles l'aeroscreen de RBAT. Précédemment, Dixon avait déjà pu faire quelques tours du circuit dans le simulateur le 2 juillet dernier.
Les essais en piste confirme les attentes de l'IndyCar Series, de RBAT et des pilotes, aucun problème à signaler. L'aeroscreen se compose de son pare-brise stratifié en polycarbonate comprenant un revêtement antireflet à l'intérieur, un dispositif antibuée par un élément chauffant et des tears-off (comme les casques en F1) que les ingénieurs pourront retirer lors des arrêts aux stands. Aussi, un système de ventilation du cockpit est prévu grâce à des ouïes développées par le constructeur du châssis : Dallara. L'autre structure de l'aeroscreen est sa partie similaire au Halo à savoir son attache en trois points de fixation en titane autour du cockpit, le tout pour renforcer l'aeroscreen.
Les essais de l'aeroscreen se poursuivront sur d'autres pistes comme le Barber Motorsports Park le 7 octobre, l'ovale de Richmond le 15 octobre (qui fera son retour dans le calendrier 2020), et un dernier essais à Sebring le 5 novembre. Les aeroscreens seront livrés aux écuries d'ici à la fin de l'année.